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L’immigration clandestine vers Mayotte s’intensifie
Inquiétante. De plus en plus de Malgaches sont tentés par l’immigration clandestine vers Mayotte. Un exercice qui s’avère non seulement extrêmement dangereuse, mais peut également être fatale. D’après le Journal de Mayotte (JDM), un naufrage qui a eu lieu dans la nuit du 1er mai 2016 a fait cinq victimes dont trois femmes et deux jeunes filles, deux personnes sont portées disparues et dix ont réussi à s’en sortir. Le bateau a connu le pire après avoir essayé de fuir la vedette de la douane mahoraise.
Les clandestins partent souvent de Nosy Be dans des bateaux de pêche de 9 à 10 mètres équipés d’un poste de pilotage intérieur et de moteurs relativement puissants, de l’ordre de 100 CV. Selon le JDM, « les arrivées de migrants depuis Madagascar représentent une infime partie des migrations clandestines vers Mayotte. Pour autant, les interceptions ne sont plus exceptionnelles, peut-être un signe que les traversées sont de plus en plus courantes. »
Le témoignage des malgaches sur place confirme ce fait. « De plus en plus de clandestins malgaches viennent à Mayotte. Nombreux sont par exemple originaires de Mahajanga et bizarrement ils ont une vie meilleure ici, voire mieux que ceux qui sont dans la régularité », confie une jeune femme qui vit sur Mayotte depuis quelques années et a tenu à garder l’anonymat.
Aspirer une vie meilleure. C’est souvent le rêve de ceux qui mettent leur vie en péril pour rejoindre ce territoire français. Ils sont de plus motivés étant donné que « tout le système de surveillance et de détection est tourné vers les Comores alors que les bateaux malgaches arrivent au sud de Mayotte. Ensuite, lorsqu’ils sont repérés, le temps de dépêcher un navire intercepteur, les migrants ont généralement déjà «beaché» et se sont disséminés dans la nature », révèle le JDM. Les clandestins Malgaches ont donc plus de chance d’y arriver que les Comoriens. Il faudrait toutefois s’attendre à un renforcement de contrôle de la part des autorités Mahoraises et surtout de la marine malgache pour éviter qu’un drame comme celui du 1er mai se répète.
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Judicaelle Saraléa
03/05/2016 16:08
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