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Légumineuses: Contribution à la sécurité alimentaire

Légumineuses: Contribution à la sécurité alimentaire

 

Cette année 2016 a été proclamée « Année internationale des légumineuses » par l’Organisation des Nations Unies. Le 20 avril 2016, la Conférence internationale sur les légumineuses qui s’est tenue à Marrakech, Maroc a réuni plus de 300 scientifiques agricoles de premier plan : décideurs, donateurs et représentants d’organisations du secteur privé. L’objectif a été de délibérer et relever les défis auxquels sont confrontés les pays en développement dans la production des légumineuses et l’écart grandissant entre l’offre et la demande.

L’Année internationale des légumineuses 2016 vise à sensibiliser l’opinion publique quant aux avantages nutritionnels des légumineuses dans le cadre d’une production vivrière durable, à l’appui de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. C’est une opportunité pour favoriser des rapprochements dans toute la chaîne de production de manière à mieux exploiter les protéines issues des légumineuses, à renforcer la production de légumineuses à l’échelle mondiale, à tirer un meilleur parti de la rotation de cultures et à trouver des solutions aux problèmes qui se posent dans le commerce des légumineuses.

Consommation en baisse

La consommation de légumineuses a connu une baisse lente mais régulière aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. En revanche, la consommation de produits laitiers et de viande a augmenté, et devrait continuer d’augmenter encore de manière significative. Aucun changement majeur n’est prévu concernant la consommation de légumineuses par habitant. La moyenne mondiale devrait se maintenir à environ 7 kg par personne par an.
Cette baisse s’explique par le changement des habitudes alimentaires et des goûts des consommateurs. À mesure que les pays s’enrichissent, les populations délaissent les protéines végétales pour consommer des sources de protéines plus chères comme les produits laitiers et la viande. Toutefois, cela ne signifie pas qu'il faut s’attendre à un excédent de légumineuses ou à une baisse de la demande dans de nombreux pays étant donné que la population croît à un rythme qui dépasse la production agricole. En d’autres termes, les agriculteurs ne sont pas en mesure de cultiver suffisamment de légumineuses pour répondre à cette demande croissante. Lorsque cela se produit, les pays sont contraints d'importer des légumineuses, ce qui explique pourquoi le commerce international des légumineuses a augmenté beaucoup plus rapidement que la production.

Avantages des légumineuses

Légumineuses – graines comestibles comme pois chiches et lentilles – constituent une part importante des cultures et régimes alimentaires à travers l’Asie. Elles offrent une alternative abordable aux protéines animales, plus chères, ce qui les rend idéales pour améliorer les régimes dans les régions les plus pauvres du monde.
Puisque les légumineuses ont un rendement de deux à trois fois plus que le prix des céréales, elles offrent un grand potentiel pour tirer les agriculteurs de la pauvreté rurale. Les légumineuses sont également un concentré de protéines, elles contiennent deux fois les protéines présentes dans le blé et trois fois celles du riz. Elles sont aussi riches en minéraux, micronutriments, acides aminés et vitamines du groupe B, éléments essentiels d’une alimentation saine.
Quant à la production, les légumineuses nécessitent moins d’eau. A titre d’illustration, la production d’un kilo de dal indien (pois cassés ou lentilles) a besoin de 50 litres d’eau contre 4 325 litres d’eau pour la production d’un kilo de volaille, 5 520 litres d’eau pour un kilo de viande de mouton, et 15 000 litres d’eau pour un kilo de viande de bœuf.

Soutien aux agriculteurs

L’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) apporte des soutiens techniques et matériels dans nombreux pays d’Asie et d’Afrique où les légumineuses comme les haricots et les pois sont très communes. Ces graines nutritives permettent d’améliorer l'apport alimentaire, la teneur en micronutriments et de favoriser la croissance des enfants. Les projets de la FAO visant à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition au Malawi et au Cambodge ont été soutenus respectivement par des financements du Gouvernement flamand et de l’Union Européenne.
Les premiers résultats des projets sont prometteurs, et montrent que l’association sécurité alimentaire et éducation nutritionnelle constitue la meilleure manière d’améliorer la nutrition infantile et de favoriser la diversité alimentaire au sein des communautés. Beaucoup de ces femmes ont déclaré que leurs enfants et petits-enfants étaient en meilleure santé, et que les formations sur la nutrition et les recettes qui leur avaient été proposées, notamment celles à base de légumineuses, contribuaient à améliorer le régime alimentaire de leurs familles.

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