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Réunion de printemps BM-FMI 2016: Favoriser la croissance

Réunion de printemps BM-FMI 2016: Favoriser la croissance

 

Croissance en berne, stagnation de la demande, durcissement des conditions des marchés financiers, faiblesse chronique des cours du pétrole et ceux des matières premières. La réunion de printemps 2016 du Groupe Banque mondiale et du Fonds Monétaire international (FMI) qui s’est tenue à Washington du 15 au 17 avril 2016 s’est déroulée dans un contexte morose. Toutefois, l’optimisme est de mise. Ces institutions sont arrivées à définir les actions à mener et accordent leur appui financier pour assurer une croissance durable, inclusive et diversifiée et promouvoir la résilience.

Une croissance économique mondiale de 2,9% est envisagée en 2016, soit légèrement mieux que les 2,4% estimés pour 2015 mais moins que les prévisions précédentes. Toutefois, les conditions se sont globalement dégradées davantage depuis le début de l’année. A cet effet, la demande des pays à revenu intermédiaire pour des prêts n’a jamais été aussi forte. Selon les projections de la Banque mondiale, plus de 25 milliards USD de prêts devront être accordés à des pays à revenu intermédiaire en 2016, soit 10 milliards USD de plus que prévu au départ. Quand les projections pour cette année y sont ajoutées, les opérations de prêt dépasseront les 150 milliards USD pour les quatre dernières années, un montant supérieur à tout autre montant enregistré sur quatre années dans l’histoire de la Banque mondiale, hors période de récession.

Priorité aux pays les plus pauvres

Cette demande accrue souligne combien il est important que les pays donateurs soutiennent cette année la reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), qui accorde des dons et des prêts à faibles taux d’intérêt aux pays les plus pauvres. Au cours des seules cinq dernières années, l’IDA a aidé à financer le recrutement ou la formation de 5,1 millions d’enseignants, des soins de santé prénatals pour 17 millions de femmes enceintes, des services d’eau améliorés pour 50 millions de personnes, et la construction ou la rénovation de 102 000 kilomètres de routes.
L’IDA aide aussi les pays en développement à adopter des politiques favorisant une croissance économique qui ne fait pas d’exclus, à attirer l’investissement privé et à investir dans l’éducation et la santé des populations. Une solide reconstitution des ressources de l’IDA cette année sera essentielle pour permettre de poursuivre les objectifs, à savoir mettre fin à l'extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée, continuer à axer principalement les actions sur les pays les plus pauvres au monde, à commencer par l'Afrique et l'Asie du Sud, et élargir son champ d'intervention afin de s’attaquer à ces défis mondiaux.

Mettre en œuvre rapidement les plans d’actions

En 2016, le FMI, les banques multilatérales de développement (BMD), l’Organisation des Nations Unies (ONU) et le Groupe de la Banque mondiale devraient joindre leurs efforts, en mettant à profit leurs avantages comparatifs, pour soutenir les efforts déployés par les pays en développement afin d’atteindre les Objectifs du développement (ODD), tout en s’adaptant à un contexte caractérisé par une croissance plus lente et à une réduction des flux de capitaux privés. Les participants à la réunion sont favorables à une collaboration des BMD aux fins de la constitution de financements de haute qualité au titre d’investissements dans les infrastructures viables et axés sur la croissance. Le Groupe de la Banque mondiale et le FMI devraient aussi intensifier leurs efforts pour mettre en œuvre le Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement, notamment en attirant la participation du secteur privé et en stimulant la mobilisation de ressources intérieures, y compris en s’attaquant aux flux financiers illicites. Le Groupe de la Banque mondiale devrait continuer de fournir des solutions de développement basées sur les faits aux niveaux national, régional et mondial, notamment par le biais de l’amélioration des systèmes de données nationaux et de la coopération Sud-Sud dans les pays à faible revenu ainsi que dans les pays à revenu intermédiaire.

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