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Le renforcement de l’administration fiscale recommandé

Le renforcement de l’administration fiscale recommandé

 

L’Etat malgache doit améliorer l’efficacité de sa gestion financière, dixit la Banque mondiale. Ce fut en marge de la publication de l’Economic Update qui a eu lieu le 11 avril 2016 auprès du siège de l’institution à Antananarivo. Cette dernière note de situation économique du bureau de la Banque mondiale à Madagascar souligne ainsi la nécessité d’améliorer l’efficacité de la gestion financière de l’État. En effet, l’amélioration de la qualité de l’administration fiscale figure parmi les grands chantiers recommandés. L’objectif étant d’améliorer les recettes fiscales et le budget de l’État pour cette année.

« En général, la politique fiscale malgache est solide mais le résultat insatisfaisant dans la collecte des recettes fiscales provient surtout de la faiblesse de l’administration fiscale. Ainsi, le renforcement de l’administration fiscale, à travers la maîtrise des diverses exonérations, des exemptions et des régimes spéciaux et la lutte contre la corruption, jouera un rôle central dans l’augmentation des recettes fiscales », mentionne la Banque mondiale dans sa note.

Concernant toujours les recettes, la note fait état d’une régression de la part de certains secteurs, qui ont pourtant été les principaux piliers de la croissance au cours des années récentes, dans la croissance pour l’année 2015. « Les recettes d’exportations provenant des activités dans les secteurs minier, touristique et des entreprises franches ont baissé par rapport à l’année précédente à cause de l’évolution du marché global et des difficultés au niveau local », peut-on lire dans la note.

Keiko Kubota, Lead Economist du bureau de la Banque mondiale à Madagascar estime donc que : « Face à une concurrence internationale de plus en plus rude, le rebondissement de la croissance ne pourrait être plus affirmé en 2016 que si les problèmes structurels liés à la gouvernance et au climat des affaires sont adéquatement abordés». Des problèmes dont la résolution exige des efforts émanant tout un chacun mais surtout de la volonté politique.

Par ailleurs, la Banque mondiale fait la même remarque en ce qui concerne les dépenses. L’Etat prévoit en effet d’investir davantage dans les infrastructures et les secteurs sociaux. L’institution estime que : « Des efforts sont encore nécessaires dans l’amélioration de la crédibilité du budget, en réduisant les écarts entre le budget voté et les dépenses exécutées ».

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