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PASEC : Appui aux réformes de l’enseignement

Au cours de la dernière décennie, l’accès à l’école a considérablement progressé sur le continent africain. Toutefois, le taux d’achèvement de l’école primaire et le taux d’alphabétisation des jeunes restent bien trop faibles. En outre, l’amélioration de la qualité de l’éducation est aussi une priorité pour nombreux pays d’Afrique. Pour ce faire, il est impératif de pouvoir mesurer de façon rigoureuse cette qualité de l’éducation. Dans cette optique, les progrès sont considérables. L’Afrique francophone s’y est notamment attelée et dispose désormais de données internationalement comparables sur les acquis à l’école primaire grâce à des tests auxquels ont été récemment soumis les élèves de deuxième année et de cinquième année de scolarité.

Des données fiables sont nécessaires

Selon les données recueillies dans le cadre du Programme d’analyse des systèmes éducatifs en Afrique subsaharienne francophone (PASEC), 71% des élèves de deuxième année de scolarité n’ont pas un niveau de français suffisant, et environ 59% des élèves de sixième année de scolarité présentent de graves lacunes en mathématiques. Le nombre d’enfants qui entrent à l’école et de jeunes en âge de travailler ne cesse d’augmenter. En prenant la pleine mesure du problème de la qualité de l’éducation et en suivant sur la durée les progrès vers l’objectif des « apprentissages pour tous », on évitera à des millions de jeunes d’être pris au piège du sous-emploi et de la pauvreté.

Les résultats du PASEC indiquent qu’il faut en premier lieu se pencher sur les conditions d’acquisition de connaissances dans les classes qui accueillent les enfants les plus pauvres. On observe dans chaque pays des différences de niveau entre les enfants des familles les plus aisées et les enfants des familles les plus démunies. Nombre de pays accordent aujourd’hui la priorité à l’amélioration de la qualité de leur système d’enseignement. Les données telles que celles provenant du PASEC peuvent être cruciales pour repérer les lacunes, pour mesurer les progrès et pour faire avancer les réformes.

La Banque mondiale s’y met

La Banque mondiale apporte un appui technique aux pays qui participent au PASEC dans le cadre d’une initiative plus vaste qui vise à améliorer la qualité de l’éducation sur l’ensemble du continent africain. Cette campagne régionale consiste à évaluer ce que savent les enseignants, à documenter ce qu’ils font en classe, et à conditionner les financements à la réalisation d’objectifs bien précis.
Quand la scolarité n’est pas de qualité, on ne peut pas parler pas d’éducation au vrai sens du terme. Les enfants doivent bénéficier d’une scolarité de qualité si on veut assurer leur avenir et celui de leur communauté. L’Afrique doit disposer des talents et des compétences scientifiques et techniques dont les économies ont besoin au XXIe siècle.

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