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Jeunes entrepreneurs: l’accès au financement reste difficile

Jeunes entrepreneurs: l’accès au financement reste difficile

 

Un problème commun aux entrepreneurs. L’AnzishaYouthEntrepreneurship Survey* 2016 (ou Enquête Anzisha 2016 sur l’esprit d’entreprise des jeunes) a été publié par le Prix Anzisha ce mois de mars 2016. Il s’agit de l’organe qui récompense les meilleurs jeunes entrepreneurs africains. Les résultats de cette enquête ont permis d’identifier les problèmes rencontrés par les jeunes entrepreneurs africains compris entre 15 et 25 ans dans le monde de l’entreprenariat. L'accès au financement a alors été indiqué comme étant le principal frein à la croissance.

Parmi les enquêtés : « 48% ont souligné que c’était le principal obstacle à l'expansion de leurs entreprises. Seuls 27% des jeunes entrepreneurs ont reçu une quelconque forme d'investissement externe ». Ainsi, pour pouvoir entreprendre, la plupart des jeunes entrepreneurs doivent compter sur les subventionsou l’aide des membres de leurs familles. A noter d’ailleurs que ce problème d’accès au financement est un problème généralisé en Afrique et partagé par tous les entrepreneurs, et ce, de tout âge.

Néanmoins, cette difficulté n’empêchepas les plus tenaces d’avancer. Malgré leur jeune âge, certains sont capables de créer des emplois. Plus précisément : « 84 % des jeunes entrepreneurs ont déclaré avoir employé d’autres personnes ». Et pourtant, ils ne bénéficient pas forcémentde soutien particulier de la part de leur gouvernement. L’Enquête Anzisha 2016 de rapporter qu’une grande proportion des personnes interrogées (41 %) a décrit le niveau de soutien aux jeunes entrepreneurs dans leur pays comme faible, voire très faible.

Une réalité souvent dénoncée par les entrepreneurs malgaches. A Madagascar, l’accès au financement constitue l’un des freins au développement de l’entreprenariat. Certes, il existe des initiatives qui tendent à soutenir les jeunes entrepreneurs à l’instar du Trophée des Jeunes Entrepreneurs organisé par la banque BNI Madagascar. Toutefois, ces évènements sontsouvent destinés aux entrepreneurs déjà en activité. Pour les startupers, bénéficier du financement de la part des institutions financières est quasi-impossible. Ils sont obligés de recourir au partenariat, au prêt entre particulier, au soutien de leur famille ou pour les chanceux, aux subventionsdes organismes internationaux. Cette situation est tout demême dommage. Des mesures devraient être prises pour y remédier, du moins si le pays veut développer le monde de l’entreprenariat.

* L’Entrepreneurship Survey se base sur un questionnaire envoyé par courriel à une sélection de jeunes entrepreneurs compris dans la tranche d’âge de 15 à 25 ans, et se trouvant sur le continent africain. L'enquête a porté sur cinq domaines d'exploitation d'une entreprise, à savoir la croissance, les ventes et le marketing, les ressources humaines, le financement et le soutien.

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