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Zika : deux nouvelles méthodes de lutte en vue

Zika : deux nouvelles méthodes de lutte en vue

 

Après la réunion du groupe consultatif pour la lutte anti vectorielle convoquée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) les 14 et 15 mars 2016, un déploiement pilote, soigneusement planifié, pour deux nouveaux outils a été recommandé en l’accompagnant d’un suivi et d’une évaluation rigoureuse et indépendante. Ces nouveaux outils consiste principalement à l’introduction de moustiques porteurs de la bactérie Wolbachia se propageant d’elle même dans la population (bactérie symbiotique qui empêche le développement du virus chez le moustique et bloque la transmission). Il en est de même pour l’introduction périodique de mâles transgéniques OX513A pour supprimer la population sauvage (les larves d’Aedes porteuses du gène OX513A se développent normalement mais meurent avant d’atteindre le stade adulte).

La lutte anti vectorielle est, en effet, le moyen le plus efficace pour interrompre la transmission du virus Zika, du chikungunya, de la dengue et de la fièvre jaune, tous transmis par les moustiques du genre Aedes. En mettant correctement en œuvre les méthodes actuelles, c’est-à-dire de manière rapide, complète et durable, elles sont efficaces. Les pulvérisations ciblées à effet rémanent contre les Aedes adultes dans les maisons et autour de celles-ci sont fortement recommandées. Il faut continuer les efforts quant aux pulvérisations spatiales et les nébulisations à l’intérieur des habitations là où ces moustiques se reposent et piquent (méthode efficace) et à l’extérieur (moins efficace).

Par ailleurs, l’OMS encourage les mesures de protection personnelle (en particulier le port de vêtements, de préférence de couleur claire, couvrant le plus possible le corps) et l’utilisation de produits répulsifs à base de DEET, d’IR 3535 ou d’Icaridine).

L’OMS préconise également des approches s’attaquant à tous les stades du cycle de développement des moustiques Aedes (œufs, larves, nymphes et adultes) avec la totale participation des communautés.

Les participants à cette réunion ont également conclu qu’il fallait obtenir davantage de données avant de pouvoir envisager le déploiement pilote de trois autres outils : technique de l’insecte stérile, pièges à vecteurs et appâts sucrés toxiques (pour attirer et tuer les moustiques).

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