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Transfert d’argent : prévenir les flux financiers illicites

Transfert d’argent : prévenir les flux financiers illicites

 

D’après les estimations des Nations Unies, le volume des transferts de fonds effectués par les travailleurs migrants vers les pays en développement s’est élevé à plus de 400 milliards USD en 2014. Ces envois d’argent constituent souvent le principal service financier utilisé par les migrants et leurs familles. Il est vrai qu’il est essentiel de faire en sorte qu’ils puissent envoyer et recevoir de l’argent relativement facile et à un coût abordable. Mais, en même temps, il est également important que les prestataires concernés et les autorités qui les supervisent s’assurent que ces services ne sont pas utilisés par des personnes engagées dans des activités illégales telles que le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme.

Actuellement, le Groupe d’Action Financière (GAFI), un organisme inter-gouvernemental chargé d’élaborer les standards internationaux de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme se penche sur ce sujet. Dans ces nouvelles lignes directrices, GAFI s’attache à décrire la diversité de l’offre dans ce secteur, en mettant en évidence les types de prestations qui fournissent le meilleur service du point de vue des migrants qui envoient de l’argent et de leurs destinataires. Ces lignes directrices visent à aider les pays, les fournisseurs de services du secteur des services de transfert de fonds ou de valeurs (SRVI) et les banques qui collaborent avec eux, à mieux comprendre l’approche par les risques pour la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Il s’agit en substance de mettre en œuvre des mesures qui soient proportionnées aux risques que posent ces fléaux.

En outre, elles comportent une rubrique consacrée à l’accès des SRVI aux services bancaires, qui confirme l’inquiétude croissante de voir les banques mettre fin à leurs relations d’affaires avec les SRVI et qui traduit explicitement la nécessité d’accorder à ce problème une attention internationale. Cette reconnaissance vient s’ajouter utilement et à point nommé aux discussions qui ont lieu actuellement autour de l’accès des prestataires de transfert d’argent aux comptes bancaires, et notamment les travaux publiés par la Banque mondiale en novembre 2015.

La Banque mondiale participe aux travaux du GAFI en qualité d’observateur. La majorité des membres de cette organisation étant des pays développés, la Banque exerce un rôle important de porte-voix des pays en développement qui n’en sont pas membres. Notre équipe a apporté une contribution active à l’élaboration de ces lignes directrices, dont l’importance est particulièrement significative dans le contexte plus large des objectifs de développement en faveur de l’inclusion financière.

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