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Virus Zika : Situation très alarmante

Virus Zika : Situation très alarmante

 

L’Organisation Mondiale de la Santé tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme, quant à la propagation du virus Zika. De nouveaux travaux de recherche clinique et épidémiologique importants sont venus renforcer l’association entre l’infection à virus Zika et l’apparition de malformations fœtales et de troubles neurologiques.

Actuellement, la répartition géographique de la maladie s’est élargie. La transmission locale est désormais attestée dans 31 pays et territoires d’Amérique latine et des Caraïbes. Dans cette région, les cas de dengue, dont les vecteurs sont les mêmes espèces de moustiques que les vecteurs du virus Zika, augmentent habituellement pendant la saison de pluies, qui s’étend de janvier à mai. Par conséquent, le risque d’augmentation des cas et à une propagation géographique plus large est très attendu. Des cas importés de la maladie à virus Zika ont été signalés dans toutes les régions du monde.

Transmission possible par rapport sexuel

D’après l’OMS, le groupe à risque devient plus important. Les modes de transmission incluent désormais, outre les piqûres de moustique, les rapports sexuels. Les rapports établis et les enquêtes menées dans plusieurs pays donnent largement à penser que la transmission sexuelle du virus est plus fréquente qu’on ne le supposait jusqu’à présent.
En ce qui concerne le lien avec des malformations fœtales, le virus a été détecté dans le liquide amniotique. Les données scientifiques montrent qu’il peut franchir la barrière placentaire et infecter le fœtus. En effet, le virus Zika est neurotrope, infectant de préférence le tronc et les tissus cérébraux du fœtus en développement.
Le virus Zika est détecté dans le sang, les tissus cérébraux et le liquide céphalorachidien des fœtus à la suite de fausses-couches, de mortinaissances, ou d’interruptions de la grossesse.
À ce jour, des cas de microcéphalie n’ont été attestés que dans deux pays : la Polynésie française et le Brésil. Neuf pays font aujourd’hui état d’une incidence accrue du syndrome de Guillain-Barré* ou d’une confirmation en laboratoire de l’infection par le virus Zika parmi les cas de syndrome de Guillain-Barré.

Des informations recueillies sont inquiétantes

Une deuxième réunion du Comité d’urgence a été convoquée par l’OMS afin d’obtenir les conseils des experts sur la solidité et l’importance de ces nouveaux résultats des travaux de recherche. Une demande a été adressée aux experts si les conclusions justifiaient des changements dans les recommandations formulées par l’OMS à l’intention des pays.
Le Comité a souligné la solidité croissante des preuves à l’appui d’une association probable entre l’infection à virus Zika et les malformations fœtales et les troubles neurologiques. Dans le même temps, les experts ont identifié les types d’études nécessaires pour établir un lien de causalité, mais ont insisté sur le fait que, selon eux, il ne fallait pas attendre de disposer d’éléments de preuve scientifique définitifs pour prendre des mesures de santé publique fortes.

* Le syndrome de Guillain-Barré (SGB) ou de Guillain-Barré-Strohl est une maladie auto-immune inflammatoire du système nerveux périphérique. Elle se manifeste brutalement par une paralysie, débutant aux extrémités inférieures, avec extension progressive ascendante. Elle s'accompagne d'une absence ou réduction des réflexes (paralysie flasque), et de troubles sensitifs.

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