A LA UNE

La science pour le développement de l’Afrique

La science pour le développement de l’Afrique

 

« La science est un multiplicateur de force pour faire avancer les progrès dans tous les objectifs de développement durable. Aujourd'hui, plus que jamais, nous devons cultiver, soutenir et exploiter toute la puissance des sciences comme une force pour un développement plus inclusif et durable. Nous en avons particulièrement besoin pour l'Afrique afin de soutenir les droits, la dignité, la créativité et l'innovation pour tous les Africains et de renforcer les bases des progrès en Afrique ». Ce message de Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, a été adressé aux Africains à l’occasion du premier rassemblement Next Einstein Forum (NEF). Organisé au Sénégal du 8 au 10 mars 2016, le rassemblement a vu la présence de plus de 800 personnes dont des scientifiques, des décideurs politiques et économiques ainsi que quelques Chefs d’Etat africains.

D’après Thierry Zomahoun, le président du NEF : « De nombreux défis locaux ont des conséquences mondiales et la découverte de solutions durables nécessitera une réflexion en profondeur, un leadership solide, des investissements importants et un engagement approfondi. Nous sommes ravis d'accueillir des gens du monde entier à Dakar afin qu'ils assistent à l'émergence de l'Afrique sur la scène scientifique internationale ».

Cet évènement a été une occasion pour les participants de lancer un appel conjoint pour l'augmentation des investissements et du soutien du STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) en Afrique. L’objectif étant d’accélérer le développement orienté vers la science dans le continent d’autant plus que l’Afrique ne contribue qu'à 1% des résultats de recherche internationaux tout en perdant 35% de l'aide (c'est-à-dire 4 milliards USD) annuelle qui est attribuée à des emplois d'expatriés travaillant dans le secteur STIM. D’un autre côté, force est aussi de constater que c’est l’Afrique même qui n’arrive pas à valoriser ses scientifiques d’où la fuite des cerveaux. Madagascar en est un parfait exemple.

Face à cette situation, Paul Kagame, le Président du Rwanda déclare que : « L'Afrique est une réserve de personnes talentueuses pour le futur à condition que nous travaillions ensemble dès aujourd'hui afin de faire les investissements nécessaires ». Il a alors partagé les secrets qui ont permis à son pays de progresser. « Premièrement, il faut toujours travailler dans un esprit de partenariat et de collaboration en Afrique et dans le monde. Deuxièmement, nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre, il faut se lancer directement sur cette voie en utilisant ses propres ressources, idées et institutions. Troisièmement, notre réserve de personnes talentueuses est composée presque à moitié de femmes et le progrès est impossible sans leur participation complète à tous les niveaux », a-t-il rapporté.

Partager cet article sur :

»»» Les articles sur le Trésor public