Une multinationale africaine prospecte à Madagascar

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Une multinationale africaine prospecte à Madagascar

L’énergie. C’est le secteur qui semble intéresser le conglomérat nigérian, Dangote. Des représentants de cette multinationale africaine sont actuellement dans la Grande Île. Ils ont rencontré le premier responsable du pays, le président Hery Rajaonarimampianina, au Palais d’Iavoloha le 9 mars 2016. D’après la direction de la communication de la Présidence, Serigne Aramine Mbacke, le Directeur général de Dangote Industries Limited aurait déclaré à l’issue de son entretien avec Hery Rajaonarimampianina que : « Nous avons surtout discuté de l’Energie avec le Président de la République, notamment un projet qui sera finalisé dans un mois à Madagascar ». Aucun détail n’a cependant été communiqué concernant ce projet.

Avec ses usines implantées dans 14 pays africains, au Brésil et en Indonésie, le groupe Dangote exerce dans plusieurs secteurs d’activité à savoir l’énergie, l’agroalimentaire, le transport, les bâtiments et travaux publics ainsi que les hydrocarbures. Ce géant nigérian est d’ailleurs en passe de posséder la plus grande cimenterie du monde avec sa cimenterie d’Obajana dont le chiffre d’affaires est passé de 1,4 milliards d'euros en 2013 à 1,7 milliards d'euros en 2014. Le fondateur et propriétaire du groupe, Aliko Dangote, est quant à lui le businessman le plus riche d’Afrique. Son patrimoine personnel était estimé à 17,3 milliards USD (15,7 milliards d’euros) par le mensuel américain Forbes et ce même magazine de rapporter que la valorisation de ses parts dans ses quatre sociétés cotées en bourse s'élève à plus de 25 milliards USD.

Le groupe Dangote a donc le potentiel pour devenir l’un des plus importants investisseurs en Afrique. En plus, Aliko Dangote, est réputé pour sa « capacité à prendre d’énormes risques financiers », selon le Jeune Afrique dans son dossier publié le 20 août 2015 intitulé « Business : la méthode Dangote ».

Toutefois, la vigilance est de mise. Ce même magazine africain rapporte en effet que le groupe est souvent pointé du doigt dans les pays où il s’est implanté. « Au Sénégal, Dangote est accusé par son principal concurrent local, la Sococim, de ne pas respecter les réglementations fiscales, sociales et environnementales (…) Egalement, pour séduire les autorités ivoiriennes, Dangote leur a d’abord promis un projet de cimenterie de plus de 1,6 million de tonnes de production annuelle… avant d’annoncer deux ans plus tard un simple projet d’importation via le terminal de Sea-Invest à Abidjan», mentionne le Jeune Afrique dans son article.