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La Banque mondiale aide les municipalités
Plus de la moitié de la population mondiale n’a pas accès à un service d’enlèvement des déchets ménagers. C’est pour cette raison que la Banque mondiale met en œuvre des programmes pour aider les pays et les municipalités à se doter de programmes de gestion durable des ordures ménagères, afin de collecter, d’évacuer, de recycler, de valoriser et de réduire les déchets.Environ 4 milliards de personnes utilisent des décharges illégales ou non réglementées, qui accueillent plus de 40% des détritus produits dans le monde. Il y a encore une génération, nombre de villes à travers le monde ne disposaient pas d’un programme complet pour la gestion des ordures ménagères. Les déchets organiques servaient à nourrir les animaux et les déchets d’emballages étaient quasiment inexistants. Mais aujourd’hui, sous l’effet de la croissance démographique, de l’urbanisation galopante et du développement économique, la gestion des ordures devient l’une des priorités à l’échelle planétaire.
En 2012, la Banque mondiale a déjà tiré la sonnette d’alarme dans un rapport phare intitulé What a Waste, qui prévoyait une hausse de 70% du volume des déchets urbains à l’horizon 2025. L’ampleur de la crise mondiale des déchets a été évoquée. Depuis 2000, les prêts alloués par la Banque mondiale à des projets de gestion des déchets solides ont totalisé 4,5 milliards USD et ont appuyé 329 programmes dans le monde. Ces projets combinent un financement de l’infrastructure et des activités de conseil pour répondre à divers objectifs, allant de la mise en place de simples systèmes de collecte et d’évacuation des ordures à des dispositifs de revalorisation et de recyclage sophistiqués, destinés à faire évoluer les comportements.
Des opportunités d’emploisLes spécialistes des questions urbaines, sociales et environnementales au sein du Groupe de la Banque mondiale cherchent des solutions pour remédier à certains des problèmes posés par les ordures ménagères. La gestion de ces déchets est onéreuse. Dans nombre de pays en développement, elle représente entre 20 et 50% du budget d’une ville. Ce coût est particulièrement élevé pour les pays qui deviennent des pays à revenu intermédiaire. En effet, ces pays n’ont pas de système de taxes ou de redevances qui leur permettrait de financer des programmes de gestion des déchets solides, et leur population se débarrasse généralement de ses ordures dans des décharges sauvages, à ciel ouvert. La Colombie, où 96% des déchets sont mis en décharge, s’est attelée au problème en lançant un programme national de redevances dont le montant dépend de la capacité de paiement des utilisateurs.
L’économie informelle joue un rôle important dans la plupart des pays en développement, où entre 15 et 20% des déchets produits sont collectés, triés, recyclés et valorisés par des personnes ou des micro entreprises qui ne sont pas officiellement enregistrées ou reconnues. « Nous avons élaboré des modèles très prometteurs pour offrir des opportunités d’emploi formel à ces travailleurs informels », indique Frank Van Woerden, ingénieur spécialiste de l’environnement à la Banque mondiale. Ces programmes expérimentaux effectués en Afrique s’avèrent concluants. Dans certaines villes, le taux d’enlèvement des déchets a été porté de 13% à 50%.
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Rivolala RANDRIANARIFIDY
Source : Banque mondiale
07/03/2016 16:18
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