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Des efforts restent à mener à Madagascar

83%. C’est le taux de l’enregistrement des naissances de moins de cinq ans à Madagascar. Ce taux est encore jugé comme étant insuffisant et des efforts doivent être menés pour atteindre les 100%. D’après Dimitri Sanga, Coordonnateur du Programme pour l’amélioration de l’Etat-Civil en Afrique (APAI-CRVS) : « des efforts seront à entreprendre pour ces 17% qui restent dans quelques régions. Les enregistrements de l’Etat-Civil, de la naissance au décès sont des droits à l’existence de la personne et de la population entière. Ce sont des preuves de sa filiation pour tout ce qu’elle va entreprendre tout aulong de sa vie. » Cette déclaration a été effectuée en marge de sa rencontre avec le Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, au Palais d’Iavoloha le 3 mars 2016.
Pour que tous les enfants jouissent de ce droit fondamental :« Nous appuyons le gouvernement dans ce programmedont l’objectif final est de connaître le nombre exact de la population afin de faciliter les évaluations du Plan National de Développement (PND) et aussi, de déterminer les coûts. Il faut reconnaître que, sur la scène internationale, Madagascar s’est engagé dans le programme des Objectifs de Développement Durable (ODD) à New York en 2015 avec plusieurs pays africains. Et ce programme sur l’amélioration de l’Etat-Civil aidera pour le suivi et l’évaluation des populations dans les divers programmes de développement », indique Dimitri Sanga. Dans sa démarche, le Programme APAI-CRVSmènera d’abord une évaluation pendant quatre-cinq mois. Un plan de travail sera par la suite élaboré et enfin, la politique d’amélioration sera lancée.
A noter qu’il ne s’agit pas du premier programme de ce genre à Madagascar. Selon Solonandrasana Olivier Mahafaly, Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déjà mené un programme sur l’enregistrement des naissances. Il s’agit du programme EKA ou « EzakaKopia ho an’nyAnkizy ». Ce programme a démarré en juin 2004 et avait comme objectif d’assurer l’enregistrement rétroactif des naissances de tous les enfants de moins de 18 ans sans acte de naissance ainsi que la systématisation de la déclaration des naissances dans le délai légal après la naissance de l'enfant. Le ministre estime donc que « les problèmes résident dans les autres enregistrements comme les mariages ou les décès ».
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Judicaelle Saraléa
04/03/2015 15:02
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