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L’ouverture entre pays africains vivement encouragée

L’ouverture entre pays africains vivement encouragée

 

Douzième. C'est le classement de Madagascar dans le premier Indice d’ouverture sur les visas en Afrique, relatif à la mobilité des africains sur le continent africain. Initié par la Banque Africaine de Développement (BAD), cette étude a été réalisée en collaboration avec le cabinet McKinsey & Company et le Conseil de l’agenda mondial sur l’Afrique du Forum économique mondial, et concerne tous les pays d’Afrique. Les Seychelles arrivent ainsi en tête de classement et sont donc qualifiés comme étant « le pays le plus ouvert aux Africains. Ces derniers n'ont en effet pas besoin de visas pour se rendre dans l'Île. Maurice occupe pour sa part la neuvième place. Les pays comme l'Egypte, la Lybie, la Guinée équatoriale et Sao Tome-et-Principe figurent parmi les pays les plus restrictifs.

Cette étude a permis de crever l'abcès sur la réalité entre les pays d'Afrique : un ressortissant américain est plus libre de voyager en Afrique qu’un Africain. En effet, il a été révélé qu'en moyenne, les Africains ont besoin d’un visa pour se rendre dans 55% des autres pays africains, alors qu’un Nord-Américain n’a pas besoin de visa dans 45% de ces mêmes pays. Un ressortissant africain ne peut obtenir un visa à l’arrivée que dans 25% des pays africains, et ce, contre 35% pour les Nord-Américains. Les Africains n’ont pas besoin de visa pour se rendre dans à peine 20% des autres pays du continent (soit 13 pays sur 54).

L'étude a également démontré que ce sont surtout les pays africains qui ont déjà un revenu assez élevé qui sont les plus fermés à leurs paires. « 75 % des vingt pays du continent les plus accueillants se situent en Afrique de l’Ouest ou en Afrique de l’Est. L’Afrique du Nord et l’Afrique Centrale sont les plus fermées aux citoyens des autres Etats africains. Le rapport montre également que les États plus petits, enclavés ou insulaires sont plus ouverts », rapporte la BAD dans un communiqué.

Le but de la BAD et ses partenaires en publiant cet indice sur l’ouverture des visas est d’encourager les gouvernances africaines à davantage d’ouverture entre africains. En effet, les pays africains ont beaucoup à gagner à assouplir les règles de circulation des personnes sur le continent. « La libéralisation du régime des visas d’un pays a des retombées rapides sur le potentiel de développement qui demeure inexploité. Elle favorise la mobilité des talents et les opportunités commerciales. Les dirigeants et les décideurs politiques de l’Afrique ont un rôle clé à jouer pour aider les Africains à se déplacer librement, en appui de l’appel de l’Agenda 2063 visant à supprimer l’obligation de visa pour tous les Africains d’ici 2018 », soutient le responsable de la division du NEPAD, de l’intégration régionale et du commerce de la BAD. Par ailleurs, la mobilité comble les déficits de compétences sur le marché du travail, développe l’entrepreneuriat, diversifie l’économie, ajoute de la valeur aux services, attire les investissements et renforce la compétitivité. La libre-circulation facilite également le développement du tourisme.

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