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Virus Zika : Maîtriser sa propagation

Virus Zika : Maîtriser sa propagation

 

Face à la progression du virus Zika, le système des Nations Unies, sous l'égide de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), est en train de mobiliser et de coordonner ses actions en vue d'atténuer la menace dans les pays touchés et de limiter, à l'échelle internationale, la propagation ultérieure.

Grâce à ses vastes ressources et son expertise, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) envisage d’apporter sa contribution face à cette situation d'urgence en pleine évolution. Le virus Zika est transmis à l'homme essentiellement par les moustiques du genre Aedes. A cet effet, il faut intensifier la lutte contre les populations de moustiques dans les zones concernées et à risque. Cette mesure capitale permettra de maîtriser la diffusion de la maladie. En tant qu'organisme pilote des Nations Unies en matière de santé animale et de lutte contre les ravageurs, la FAO peut aider les nations touchées par des interventions ciblées, tout en garantissant la sécurité des habitants et de l'environnement contre les risques dérivant de l'utilisation inappropriée de produits chimiques potentiellement dangereux.

Limiter le recours aux insecticides

Actuellement, une forte augmentation de la pulvérisation d'insecticides sur les populations de moustiques ou pour le traitement des eaux a été constatée. Une série de mesures plus immédiates et relativement simples pouvant être prises contre la propagation du virus est de veiller à l'élimination des eaux stagnantes que choisissent les moustiques pour se reproduire. Il faut également encourager et aider les communautés touchées à vider, bien nettoyer et frotter chaque semaine les abreuvoirs. Les mares et autres pièces d'eau stagnante doivent également être drainées et éliminées. Lorsque l'utilisation intensive d'insecticides s'avère indispensable, la FAO insiste sur la protection de la santé humaine et de la chaîne alimentaire. Sur ce point, les régions et les pays touchés peuvent bénéficier de l’aide de l’institution. Dans un programme conjoint avec l'OMS, la FAO a élaboré une série de recommandations sur la gestion rationnelle des insecticides. Par exemple, par souci d'efficacité et de sécurité, il est important d'utiliser et de mélanger des pesticides de bonne qualité selon les instructions du producteur.

Utiliser les autres moyens

Une solution à plus longue échéance serait la « Technique de l'insecte stérile » mise au point par le Programme mixte FAO/AIEA sur les techniques nucléaires dans l'alimentation et l'agriculture. Il s'agit d'une forme de lutte biologique à base de rayonnements ionisants qui consiste à stériliser des insectes nuisibles mâles élevés en grande quantité dans des sites spécialisés, puis relâchés dans la nature. Depuis plus de 50 ans, cette technique a fait ses preuves dans le monde entier pour lutter contre divers ravageurs de cultures tels que les mouches des fruits, le mouche tsé-tsé, la lucilie bouchère ou les teignes. Son déploiement contre les moustiques vecteurs de maladies, comme les porteurs des virus Zika, Chikungunya et Dengue, est en cours avec quelques programmes pilotes déjà couronnés de succès et d'autres en voie de réalisation.

La FAO peut contribuer à ces mesures, comme à d'autres. En effet, après des décennies de travail aux côtés des communautés et des familles, l’Organisation dispose à présent d’un vaste réseau d'agents sur le terrain qui a noué des relations de confiance sur terrain. Par ailleurs, elle est en mesure de transmettre les bons messages de santé et de sécurité aux personnes les plus concernées.

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