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Récoltes 2016 : Perspectives mitigées

Récoltes 2016 : Perspectives mitigées

 

D’après le Bulletin de l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) sur l'offre et la demande de céréales, publié le 4 février 2016, les phénomènes météorologiques associés à El Niño envoient des signaux mitigés sur les premières perspectives des récoltes céréalières de 2016, notamment dans l'hémisphère sud.

En Afrique australe, les perspectives de récolte de 2016 ont été ébranlées. Une baisse de la production de blé de 25% est ainsi probable en Afrique du Sud. Les conditions des cultures sont généralement favorables en Fédération de Russie et dans l'Union européenne, mais les semis d'hiver ont diminué aux États-Unis et en Ukraine. Les emblavures seront vraisemblablement réduites aussi en Inde, suite à une mauvaise mousson. Des pluies inférieures à la moyenne depuis octobre 2015 y sont également pour quelque chose.

Concernant les récoltes rizicoles, les perspectives pour l’année 2016 dans l’hémisphère sud sont sombres à cause du manque de précipitations ou de pluies excessives.

La FAO a légèrement revu à la hausse ses prévisions 2015 de la production céréalière mondiale à 2 531 millions de tonnes, essentiellement grâce à la production de blé au Canada et en Russie et à celle de maïs en Chine, au Canada et au Paraguay. De même pour le riz, principalement du fait des meilleures prévisions en Chine, au Vietnam et aux États-Unis.

Parallèlement, la FAO a baissé ses prévisions de l'utilisation mondiale de céréales pour la campagne 2015/2016 à 2 527 millions de tonnes, néanmoins 0,8% de plus que l'année précédente. Cela traduit une hausse de 2% pour le blé, essentiellement due à l'utilisation fourragère dans les pays développés et un accroissement de 0,3% du maïs. L'utilisation mondiale de riz devrait augmenter d'1,1%, maintenant la consommation par habitant à un niveau stable.

Les stocks céréaliers mondiaux devraient donc s'établir à 642 millions de tonnes à la clôture des campagnes 2016, un meilleur niveau qu'à leur ouverture qui implique un coefficient stocks-utilisation constant et confortable d'environ 25%.

Toutefois, l'accumulation des stocks varie selon les régions et les cultures. On prévoit des hausses sensibles des stocks aux États-Unis, dans l'Union européenne et en Chine, tandis que des réductions sont probables au Canada, en Inde et en République islamique d'Iran. En revanche, il faudra puiser dans les stocks mondiaux de riz pour combler le déficit escompté entre la production et la consommation mondiale, essentiellement pour l'Inde et la Thaïlande, les deux principaux exportateurs de riz.

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