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Virus Zika : Niveau d’alerte extrêmement élevé

Une réunion du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international sur le virus Zika sera convoquée par la direction générale de l’Organisation Mondiale de la Santé le 1 février 2016 à Genève.
Ce virus inquiète les autorités mondiales de la santé. Provoqué par une piqûre de moustique et responsable potentiel de graves malformations du fœtus, le virus Zika est déjà présent dans 21 des 55 pays du continent américain, a indiqué l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans une déclaration en date du lundi 25 janvier 2016. Une propagation qui risque de s’aggraver rapidement puisque le moustique transmetteur (moustique tigre), appelé Aedes albopictus ou Aedes aegypti, est déjà présent dans tous les pays d’Amérique, à l’exception du Canada et du Chili. Lorsqu’il atteint une femme enceinte, le virus est soupçonné de provoquer des microcéphalies chez le fœtus. L’enfant pourrait naître avec une boîte crânienne anormalement petite. Selon le Dr. Margaret Chan, directeur général de l’OMS, le lien de cause à effet entre l’infection du Zika durant la grossesse et la microcéphalie n’avait certes pas encore été établi. Mais les preuves circonstancielles sont très inquiétantes.
L’Amérique latine fortement touchée
En 2015, 3 174 cas de microcéphalie chez des nourrissons ont été recensés au Brésil et pourraient être liés au virus Zika contracté par la mère, d’après le ministère brésilienne de la santé. Auparavant, 160 cas en moyenne par an ont été recensés. Par ailleurs, le premier cas de cette maladie a été signalé dans ce pays en mai 2015. Depuis lors, la maladie s’est propagée dans le pays et a gagné 22 autres pays de la région en date du 27 janvier 2016.
L’arrivée du virus dans certains pays des Amériques s’est accompagnée d’une hausse brutale du nombre de nouveau-nés atteints de microcéphalie et de cas de syndrome de Guillain-Barré – pathologie mal connue, caractérisée par l’attaque du système nerveux par le système immunitaire, engendrant parfois une paralysie.
Actuellement, la Colombie, l’Equateur, le Salvador, et la Jamaïque ont poussé encore plus loin les recommandations, en déconseillant aux femmes de tomber enceinte. Une idée qui pourrait être prochainement reprise par le Brésil, où la ligne officielle est pour l’heure d’éviter les moustiques.
Il n’existe pas de traitement curatif, ni de vaccin contre cette maladie, seulement des traitements des symptômes. Ses manifestations sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) avec des éruptions cutanées, et se manifestent dans les trois à douze jours qui suivent la piqûre par le moustique. L’OMS a fait savoir que le moyen de prévention le plus efficace était de se tenir éloigné des zones d’eaux stagnantes, où les moustiques affluent, et de se protéger avec des répulsifs, ainsi que de dormir sous des moustiquaires. Le virus pourrait également se transmettre par le sang.
Par ailleurs, l’élargissement et le renforcement des systèmes de surveillance dans les pays ayant signalé des cas de Zika seront soutenus par l’Organisation. La surveillance est aussi renforcée dans les pays risquant d’être gagnés par le virus.
Dans les semaines à venir, les experts seront convoqués. Ces derniers sont chargés de remédier aux grosses lacunes dans les connaissances scientifiques sur le virus et ses effets potentiels sur le fœtus, l’enfant et l’adulte.
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Rivolala Randrianarifidy
29/01/2016 16:20
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