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Obésité infantile : Un fléau pour la santé publique

Obésité infantile : Un fléau pour la santé publique

 

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qualifie l’obésité infantile de « cauchemar explosif ». Entre 1990 et 2014, le nombre d'enfants en surpoids dans le monde est passé de 31 millions à 41 millions.

Contrairement aux idées reçues, un rapport de l’OMS publié le 25 janvier 2016 a révélé que ce ne sont pas seulement les pays riches qui sont concernés. Dans les pays en développement à économie émergente (classés par la Banque mondiale comme pays à revenu faible ou intermédiaire), la prévalence du surpoids et de l’obésité infantile chez les enfants d’âge préscolaire est supérieure à 30%. Si la tendance actuelle se poursuit, le nombre de nourrissons et de jeunes enfants en surpoids atteindra 70 millions à l’horizon 2025. Par ailleurs, les pays africains sont les plus menacées par ce fléau. Dans le monde, un enfant obèse sur quatre vit en Afrique. Sur le continent, le taux d'enfants de moins de 5 ans en excès de poids a presque doublé depuis 1990 jusqu'à atteindre 10,3 millions actuellement.

Les risques sont nombreux

L’obésité infantile est liée à toute une série de complications sanitaires graves et à un risque accru d’apparition précoce de maladies, dont le diabète et les cardiopathies.
Faute d’intervention, les nourrissons et les jeunes enfants obèses le resteront vraisemblablement pendant leur enfance, leur adolescence et à l’âge adulte. Les enfants obèses seront plus enclins à développer diverses pathologies à l’âge adulte, à savoir, des maladies cardiovasculaires et la résistance à l’insuline. Il en est de même pour des troubles musculosquelettiques, notamment l’ostéoarthrite (une maladie dégénérative des articulations fortement handicapante).

La prévention est nécessaire

Le surpoids et l’obésité sont dans une large mesure évitables. L’appui des politiques, des environnements, des écoles et des communautés est fondamental pour déterminer les choix des parents et des enfants, leur permettre de choisir des aliments plus sains et rendre plus facile (accessible, disponible et abordable) le choix d’une activité physique régulière, et prévenir ainsi l’obésité. Pour les nourrissons et les jeunes enfants, l’OMS recommande la mise au sein de l’enfant dans l’heure qui suit la naissance, ainsi que l’allaitement exclusif au sein pendant les six premiers mois de la vie.
Les aliments de complément doivent être riches en nutriments et donnés en quantités adéquates. À 6 mois, les personnes qui s’occupent de l’enfant devront introduire les aliments en petites quantités et augmenter progressivement les rations à mesure que l’enfant grandit. Les jeunes enfants doivent avoir une alimentation variée, comprenant de la viande, du poisson et des œufs aussi souvent que possible. Adoptée par l’Assemblée mondiale de la Santé en 2004, la Stratégie mondiale pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé préconise d’agir aux niveaux mondial, régional et local afin d’améliorer l’alimentation et d’accroître l’activité physique.

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