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L’effectivité de la « Loi Beboarimisa » très attendue

Enfin ! L'Assemblée nationale a adopté le 17 décembre 2015 le projet de loi n°013/2015 du 20 mai 2015 portant création de la Chaîne spéciale en charge de la lutte contre les trafics de rose et/ou de bois d’ébène. Les députés ont, en effet, laissé mariné ce texte pendant plusieurs mois avant de l'adopter. Une attitude qui a suscité une grande critique de la part de l'opinion qui voit en ce projet de loi une arme pouvant amener à la victoire dans la lutte contre le trafic des bois de rose et des bois d'ébène.

En effet, contrairement aux mesures annoncées auparavant, cette loi connue comme étant la « loi Beboarimisa » semble être plus dissuasive. Composée de 104 articles répartis en 7 titres, elle prévoit des peines de 20 ans de travaux forcés accompagnées d'une amende de 100 millions à 500 millions MGA pour ceux qui exploitent les bois de rose. Les transporteurs, ceux qui détiennent des stocks sans autorisation, les acheteurs et vendeurs soit tous ceux qui interviennent dans le trafic subiront le même sort, et même les membres d'équipage des bateaux qui servent à transporter ces produits prohibés. Ceux qui assurent la coupe ou l'abattage des bois risquent pour leur part une peine de 10 ans de travaux forcés et de 50 millions à 100 millions MGA d’amende.

A présent, l’opinion attend l’effectivité de la loi adoptée. Et par effectivité, tout un chacun s’attend à des actions concrètes, pour mener à la fin de l'impunité et surtout à la fin de l’interventionnisme. Mais par dessus tout, l'opinion s'attend à ce que « les gros poissons » soient enfin arrêtés. Force est, en effet, de constater que jusque-là, les résultats face à cette activité illégale laissent à désirer. De nombreux rapports mentionnent l'existence d'un important réseau qui a l'air d'être très puissant. Mais à travers cette « loi Beboarimisa », l'espoir est de nouveau au rendez-vous pour la fin de ce pillage des richesses naturelles de la Grande Île.

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