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« Le seuil critique » dépassé dans les pays pauvres

Des agriculteurs familiaux sont chassés de leurs terres à cause de sécheresses prolongées, des communautés côtières de pêcheurs perdent leurs maisons en raison de l’élévation du niveau de la mer, des éleveurs sont obligés de migrer à la recherche de nouvelles pâturages... Tels sont les exemples cités par José Graziano da Silva, Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour faire comprendre aux dirigeants des pays du monde entier que « les populations pauvres et vulnérables portent déjà le poids des changements climatiques dont ils sont les derniers responsables » et que le seuil critique pour les familles et les communautés est déjà dépassé dans ces pays en développement. Il qualifie d'ailleurs cette situation comme étant une vraie « injustice ». Ces propos ont été tenus au cours de la Conférence de Paris sur les changements climatiques le 1er décembre dernier.
Face à cette « injustice », Graziano da Silva recommande plus de soutien aux pays en développement et à leurs secteurs agricoles. L'objectif étant d'atteindre les objectifs mondiaux de lutte contre la faim et relever les défis du changement climatique. Une pierre deux coups. La FAO considère que les combats contre la faim et le changement climatique ne doivent pas être menés séparément. Il faudrait ainsi faire en sorte que les secteurs agricoles deviennent plus durables, productifs et résilients dans les pays en développement.
« Les solutions à un problème doivent être des solutions pour tous. A la FAO, nous croyons fermement que l’agriculture durable est certainement une de ces solutions » déclare le premier responsable de la FAO.
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Judicaelle Saraléa
03/12/2015 17:03
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