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L’objectif de l’éradication totale sera-t-il atteint ?

La sixième campagne de vaccination contre la poliomyélite a débuté le 30 novembre 2015 au stade du Collège d’Enseignement Général (CEG) de Moramanga, sous la direction du Ministre de la Santé publique, le Professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo. Ce dernier a souligné l'urgence de l'éradication du poliovirus. Cette campagne va ainsi s'étendre sur tout le territoire malgache jusqu'au vendredi 4 décembre 2015 et ciblera 11 millions d'enfants de 0 à 15 ans.
« Afin d’être protégés, tous les enfants, de moins de 15 ans, ceux déjà vaccinés lors des précédentes campagnes ou pas encore, devront profiter de cette sixième édition pour recevoir les deux gouttes gratuites. Car c’est seulement à travers la vaccination de tous les enfants que l’épidémie de la poliomyélite pourra être arrêtée. La poliomyélite ne tient compte ni des frontières ni des classes sociales, et se déplace facilement. Chaque enfant non vacciné y est exposé », affirme le Ministre. Lui de rajouter qu'un enfant non vacciné peut mettre en danger 200 autres enfants. Le Professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo a également tenu à rassurer les parents sur l'efficacité et la fiabilité du vaccin. En effet, nombreux sont les parents qui n'ont pas confiance en ce vaccin et refusent que leurs enfants soient vaccinés.
L’OMS appuie entièrement la campagnePour sa part, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a remis un don d’équipements, comportant des fournitures de bureau, 30 motos et une chaine froide qui fonctionne à l'énergie solaire pour mener à bien cette sixième campagne. Un don d'une valeur près de 560 millions MGA qui a été remis le 27 novembre 2015. Etant consciente du blocage que représente la réticence des parents, l’organisation, à travers le coordinateur de la riposte contre l’épidémie de poliomyélite, a également tenu à rassurer les parents quant à la peur d’un éventuel surdosage : « Le vaccin qui trouve des récepteurs disponibles dans l’intestin se fixe, mais le supplément est éliminé dans les selles ».
Néanmoins, malgré les propos rassurants du premier responsable de la Santé publique, et ceux émanant de l’OMS, les intervenants risquent encore de se heurter aux parents réticents comme lors des précédentes campagnes. En effet, des groupes de personnes, dont des médecins, auraient mené des sensibilisations sur terrain et sur les réseaux sociaux, invitant les parents à ne pas autoriser la vaccination de leurs enfants. Des réticences qui portent notamment sur le mode d’administration, de transport et de conservation des vaccins.
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Miantra Rabearivelo
01/12/2015 16:28
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