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Des ONG dénoncent le « massacre » des chauves-souris

Des ONG dénoncent le « massacre » des chauves-souris

 

Le gouvernement mauricien a mis les organisations de conservation en rogne. Une coalition d'Organisations non gouvernementales (ONG) dénonce, en effet, le massacre de milliers de chauves-souris de l'île Maurice. The African Conservation Centre, The African Wildlife Foundation, The Birdlife International, The Conservation International et le WWF lancent ainsi un appel au gouvernement pour qu'il mette fin « à cette élimination injustifiée ». La coalition rapporte qu'une grande société de plantation de fruits aurait mené un lobbying auprès des autorités et 18 000 chauves-souris devraient être éliminées d’ici la fin de ce mois de novembre 2015.

De son côté, le gouvernement mauricien justifie l'abattage par la forte multiplication des chauves-souris à Maurice. Ces derniers seraient estimés à 90 000 actuellement et causeraient des « dégâts économiques importants à l'industrie fruitière ». Face à cet argument, la coalition des ONG soutient que « des recherches indiquent que l’impact des chauves-souris sur les arbres fruitiers commerciaux est minime, tandis que la Fondation pour la Vie sauvage Mauricienne estime que la population avoisine les 50 000 – signifiant que l’élimination pourrait anéantir presque 40% de l’espèce ».

« Cette élimination catastrophique de la chauve-souris mauricienne est inexcusable et doit immédiatement prendre fin » déclare Frederick Kumah, Directeur Régional du WWF en Afrique face à cette situation. Lui de rajouter que « la population de l’île Maurice n’appuie pas cette élimination. Il en est de même pour les scientifiques et conversationnistes du monde entier. Il n’y a aucune raison acceptable pour poursuivre cette destruction. »

Rodrigo Medellin, co-président du Groupe spécialisé sur la Chauve Souris de l'Union internationale pour la conservation de la nature soutient pour sa part que « tuer les chauves-souris à l’île Maurice va à l’encontre du bon sens et des tendances mondiales pour la protection des chauves-souris ainsi que la valorisation des services écologiques importants qu’ils fournissent. L’île Maurice ne peut se permettre de voir l’extinction de la chauve souris car cela aura un impact dévastateur sur la biodiversité. » Reste à voir si le gouvernement mauricien va accepter de se pencher en faveur de ces organisations de conservation.

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