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Les catastrophes naturelles tuent 30 000 personnes par an

Un bilan effrayant. Le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR) a publié que les catastrophes naturelles ont causé la mort de 606 000 personnes entre 1995 et 2015. Soit environ 30 000 personnes tuées chaque année. La même organisation fait état de 4,1 milliards de personnes blessées, devenues sans-abri ou ayant eu besoin d'une aide d'urgence au cours de ces deux décennies. 89% des personnes tuées sont issues des pays à faible revenu et les pertes financières sont évaluées à 1,9 milliards USD. Apparemment, les inondations ont représenté 47% des catastrophes climatiques enregistrées durant cette période.
Madagascar fait partie des pays qui sont les plus exposés aux catastrophes naturelles en Afrique. D'après le Bureau national de Gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), Madagascar se classe parmi les dix premiers pays possédant le plus haut indice de risques de mortalité associés aux cyclones avec un nombre moyen de 30 à 100 décès par an. La sécheresse est aussi devenue monnaie courante dans la partie Sud de la Grande Île. Selon toujours le BNGRC, 104 communes des trois régions arides du grand Sud, dont la population s’élève à 1 360 000 habitants, sont affectées par la sécheresse. Et en ce qui concerne l'inondation, ce qui s'est passé au début de l'année 2015 démontre que le pays en est tout aussi sensible.
Outre le fait que la Grande Île soit déjà exposée de par sa position géographique à ces fléaux, force est de constater que les mesures prises pour anticiper les impacts demeurent précaires et leur efficacité suscite des interrogations. Actuellement, le monde à travers la COP21 qui se tiendra au Bourget, Paris, du 30 novembre au 11 décembre 2015 se penchera sur ce problème climatique avec comme objectif de « faire adopter à 195 pays un accord mondial visant à freiner le réchauffement climatique de la planète ». Madagascar devrait ainsi faire partie des signataires et de ceux qui auront « l'obligation » d’en appliquer les décisions, non seulement pour son propre bien mais également pour celui du monde entier. A l'issue de cette conférence, la population s'attend à une meilleure politique pour faire face aux changements climatiques et aux différentes catastrophes naturelles.
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Judicaelle Saraléa
23/11/2015 17:04
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