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Sécurité routière: 239 millions USD alloués à la prévention

Sécurité routière: 239 millions USD alloués à la prévention

 

Le dernier rapport disponible sur les chiffres de la sécurité routière dans le monde fait état de 1,25 million de morts et 50 millions de blessés à cause des accidents de circulation. Malgré la stabilisation du nombre de tués sur la route depuis 2007, le bilan reste inacceptable. A ce rythme, ces accidents sont plus dangereux que le paludisme ou la tuberculose. D’ici 2020, le nombre de décès sur les routes pourrait dépasser celui des morts dues au VIH-SIDA.
Selon la Banque Mondiale, il est possible d’améliorer considérablement la situation dans les pays en développement, à condition d’y déployer des interventions éprouvées et d’accroître à cette fin les financements et la coordination. Cette institution également prend part à la Conférence mondiale de haut niveau sur la sécurité routière organisée à Brasilia les 18 et 19 novembre 2015. Des entretiens avec les représentants des pays clients, les partenaires et les donateurs sont prévus, afin de réfléchir aux meilleurs moyens d’amplifier les interventions, les financements et les résultats au profit des pays les plus pauvres.

Taux de mortalité plus élevé en Afrique

On estime qu’ils amputent de 3 à 5 % le PIB des pays à revenu faible ou intermédiaire, avec une incidence souvent plus forte sur les plus pauvres. Depuis 2010, le nombre de morts sur les routes est en moyenne plus élevé dans les pays à faible revenu que dans ceux à revenu intermédiaire. En 2013, l’Afrique reste la région qui accuse les taux de mortalité routière les plus élevés du monde (+ 52 % par rapport à la moyenne mondiale). Toutes les autres régions ont affiché un recul de ces taux en 2013, la dernière année pour laquelle des données sont disponibles.
Selon Bertrand Badré, directeur général de la Banque mondiale, les pouvoirs publics comme le secteur privé doivent redoubler d’efforts pour atteindre l’objectif ambitieux que s’est fixé la communauté internationale à l’horizon 2020, à savoir réduire de moitié le nombre de décès dus à des accidents de la circulation.

Déployer les grands moyens

Ces dix dernières années, le Fonds mondial pour la sécurité routière (GRSF), créé sous l’égide de la Banque mondiale, a promu une mutualisation des savoirs mondiaux ainsi que la réalisation d’interventions multisectorielles, avec le soutien du Royaume-Uni, de Bloomberg Philanthropies et de la Fondation de la FIA (Fédération internationale de l’automobile). Tous les projets entrepris dans le secteur routier comprennent désormais un volet sécurité, tandis que le volume de ses prêts axés sur la sécurité routière est passé de 56 millions USD sur l’exercice 2006 à 239 millions USD en 2015, soit un bond de 300 %.
Aujourd’hui, le GRSF cherche à accroître le nombre de ses bailleurs de fonds afin de renforcer son action à l’échelle mondiale. Il appuie actuellement 44 projets dans 26 pays, et se consacre aux domaines suivants : sécurité des routes et des infrastructures, capacités institutionnelles, législation, contrôle et sanctions, sensibilisation des automobilistes et des piétons au changement de comportement, amélioration de la sécurité des véhicules et plan d’action en cas d’accident de la circulation.
La communauté internationale doit se pencher en priorité sur la situation critique des pays à faible revenu : alors qu’ils n’abritent que 1 % du parc automobile mondial et 12 % de la population du monde, ces pays concentrent 16 % de la totalité des décès dus aux accidents de la route.

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