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Le rehaussement du capital humain est de mise

« Le développement à long terme de Madagascar dépendra de la capacité du pays à investir dans le rehaussement du capital humain », indique la Banque mondiale dans le « Diagnostic systématique de pays : Madagascar ». Présenté le 13 novembre 2015 au grand public, ce diagnostic a été mené par des experts de cette institution financière internationale. Il a ainsi été indiqué qu'à Madagascar, la productivité de la main d'œuvre reste faible et les salaires, d'une manière générale, sont peu élevés et ce, à cause d'un système éducatif qui ne prépare pas réellement au monde du travail. Et bien sûr, il y a la précarité de la santé accompagnée d'une mauvaise nutrition. D'après la Banque mondiale, le manque de ressources publiques et le problème de ciblage des ressources financières et humaines afin de permettre aux plus pauvres d'avoir accès aux services à un prix limité sont à l'origine de ces contraintes.
Soit, la Banque mondiale recommande aujourd'hui au pays d'investir davantage et de faire de son capital humain l'une de ses principales priorités. L'objectif étant d'amener le pays sur la voie du développement. Par ailleurs, l'investissement en capital humain figure parmi les grands thèmes de la politique publique dans les pays développés. La plupart des économistes reconnaissent en effet que « les compétences de la main d'œuvre d'un pays représentent un de ses atouts concurrentiels les plus importants ». Et dans les nouvelles théories de la croissance économiques, il est indiqué que « le capital humain est un facteur déterminant de la croissance économique » mais aussi que « les premières années de l'enfance jouent un rôle critique dans la formation d'adultes productifs et bien adaptés ». En d’autres termes, le rehaussement du capital humain devrait commencer par les enfants eux-mêmes.
C'est pour cette raison que la Banque mondiale incite entre autres la Grande Île à « soutenir les plus pauvres pour leur permettre d'accéder à l'éducation, à la santé de base et à la nutrition à travers le développement de la mise en œuvre d'une politique de protection sociale » et à « améliorer la qualité et l'équité de l'éducation en investissant dans la formation initiale et continue de tous les enseignants, en améliorant la répartition des enseignants dans le pays (...) ». Sur ce dernier point, force est de constater que le milieu rural, qui accueille la grande majorité des Malgaches, est fortement pénalisé. Il en est de même pour ceux qui ont un faible revenu. D'un autre côté, le système éducatif dans le pays ne suit pas le progrès et ne correspond pas forcément aux besoins du marché du travail. Reste à espérer que ces recommandations soient prises en comptes par les autorités compétentes.
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Judicaelle Saraléa
17/11/2015 17:00
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