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Que chacun apporte sa part de brique

Que chacun apporte sa part de brique

 

Sécurisation

Nul n’ignore que le Trésor public fait souvent face à des cas de faux et usage de faux : des dossiers montés de toutes pièces sont souvent présentés pour paiement, des faux chèques, des faux CCAL, des faux titres de paiement, des fausses pièces d’identité sont utilisés pour retirer des fonds. De plus, avec l’avancée considérable des nouvelles technologies capables de reproduire à la perfection les pièces originales, ou la facilité de se procurer des pièces par l’ampleur de la corruption ; même les plus vigilants peuvent tomber dans ces pièges. Le Trésor public se trouve ainsi dans l’obligation de chercher tous les moyens pour lutter contre ces cas de faux afin de protéger ses agents et de limiter dans la même foulée les pertes de fonds publics. Des mesures de sécurisation de paiement sont constamment prises suivant les situations qui se présentent: production de pièces supplémentaires, changement du circuit de traitement des dossiers, introduction d’un nouvel outil. Certes, ces changements peuvent être perçus comme sources de désagréments supplémentaires ou de pertes de temps, mais chaque usager doit être conscient que si ces mesures ont été prises, c’est parce-que les risques encourus sont considérables

La même adhésion des usagers, notamment des agents des organismes publics, doit être aussi de mise dans l’adoption du Système de Paiement Electronique en Carburants et Lubrifiants (SPECL) et de la carte FANILO qui vont remplacer incessamment le Chèque Carburant et Lubrifiant (CCAL). D’un côté, ce système va permettre de réduire le circuit d’approvisionnement en carburant et lubrifiants et d’alléger les procédures administratives. De l’autre côté, il mettra fin au gaspillage des fonds publics par la traçabilité de toutes les dépenses en carburant et lubrifiants notamment celles qui sont matériellement impossibles (approvisionnement en carburants supérieur à la quantité maximale supportable pour un véhicule) et la réduction des risques de faux CCAL. Autant d’avantages tant pour les usagers que pour la gestion des finances publiques. Or, certains ne veulent y voir que les points négatifs et affichent une réticence flagrante, qui n’est pas forcément justifiée. Ou s’agit-il uniquement d’une manœuvre visant à faire perdurer les pratiques liées à l’utilisation abusive des CCAL.. Dans tous les cas, pour le Trésor public, il n’est plus question de retour en arrière car il a déjà considéré tous les paramètres liés à l’utilisation des CCAL dans l’adoption de ce système, utilisation qui ne doit rentrer que dans le cadre de la réalisation des missions des organismes publics.

Communication

Pour que ces réformes et ces changements reçoivent l’adhésion de tous, il revient d’abord à tous les agents chargés de les mettre en oeuvre d’être convaincus de leur bien-fondé et de se les approprier. Ils seront par la suite des vecteurs de communication importants pour expliquer les fondements et les avantages des décisions prises, sensibiliser les usagers et recueillir leurs aspirations. Et ce, dans le but d’optimisation des matériels et des outils mis à disposition. Un rôle de communicateur à double sens : de l’usager à l’agent et de l’agent aux décideurs. A ces derniers ensuite d’ajuster les mesures prises suivant les réalités vécues et les suggestions qui leur ont été communiquées. Ces échanges, partages et sensibilisations restent incontournables, sans quoi, les réformes engagées n’apporteraient pas les résultats escomptés, les décisions prises au contraire pénaliseraient les usagers, les nouveaux matériels, outils ou infrastructures n’amélioreraient en rien les conditions de travail ou la qualité des services rendus.

Au final, usagers, agents, décideurs ont tous leur part de responsabilité dans la réussite ou non des réformes visant la bonne gouvernance financière. Des fonds publics sont investis dans ces réformes, la communication permettrait d’éviter que ces fonds publics soient gaspillés dans des dépenses qui risqueraient de s’avérer à la fin..inutiles.

Source: Bulletin Tahiry n°54 ( Oct 2015)

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