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Des mesures pour surmonter les fluctuations économiques

Des mesures pour surmonter les fluctuations économiques

 

Selon un nouveau rapport publié par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la mise en place des règles budgétaires, des fonds souverains d’investissement et d'autres mécanismes sont nécessaires pour atténuer la fluctuation des économies des pays africains. Par ailleurs, les produits comme le pétrole et l'or ne doivent pas être associés à une malédiction. Il faut mobiliser toutes les ressources productives pour avoir un impact réel dans la vie des pauvres, s'assurer que personne ne soit laissé pour compte et de mettre des mécanismes en place afin que les personnes vulnérables puissent résister aux chocs pour ne pas retomber dans la pauvreté.

Le rapport intitulé « Gestion de l’alternance des hausses et des baisses des prix des produits de base : enseignements tirés de l’Afrique subsaharienne » publié par le PNUD a été lancé lors de la Conférence Economique Africaine*. Ce rapport a mis en relief la hausse vertigineuse des recettes d'exportation de l'Afrique, qui ont augmenté de six fois entre 2001 et 2011, grâce à une forte demande des économies à revenu intermédiaire comme la Chine, le Brésil et l'Inde. Entre 2011 et 2014, en raison d'une forte baisse des prix des matières premières, la croissance par habitant sur le continent a diminué de moitié par rapport aux dix années précédentes. En outre, le rapport montre la sur-dépendance des économies aux matières premières, en particulier les ressources minières et le pétrole souvent associés à des niveaux les plus élevés de corruption et même de conflits, l'inégalité des revenus, ainsi que des indicateurs sociaux tels que la prévalence des maladies, les taux de mortalité plus élevés et un accès inégal à l’éducation.

Les fonds souverains et la fiscalité comme alternatives

Afin d'éviter ces ralentissements, avec des conséquences potentiellement catastrophiques pour le développement, les pays peuvent initier un certain nombre d'options qui peuvent réellement stimuler la croissance économique à long terme et le développement au fil du temps. Les fonds souverains, par exemple, peuvent constituer une épargne pour les générations futures et être utilisés pour gérer rationnellement les investissements au fil du temps. Pour atteindre cet objectif, les fonds souverains doivent cibler simultanément la stabilisation et l’objectif d'épargne à long terme.
D'autres mesures comme la fiscalité, le taux de change et les politiques monétaires pourront améliorer les économies de sorte que des ressources suffisantes soient disponibles pour maintenir les dépenses suite à une baisse des prix des matières premières.
Le rapport fournit également des analyses détaillées sur l'impact du cycle de prix des matières premières sur les dix économies africaines tributaires des matières premières et qui gèrent avec succès l'impact de la baisse des prix sur leurs économies. A titre d’illustration, le Botswana a mis en place le « Fonds Souverain Pula » qui a conduit à une meilleure gestion macroéconomique et une croissance rapide. Au Nigeria, la politique locale est orientée pour relier le secteur pétrolier avec le reste de l’économie.
Sur le long terme, les économies africaines devraient être diversifiées de manière à minimiser les risques, indique le rapport. Les produits de base représentent plus de 60 pour cent des exportations de marchandises dans 28 des 38 pays Africains avec des données récentes.

*La 10ème édition de la Conférence Economique Africaine, intitulée lutter contre la pauvreté et les inégalités dans l'Agenda de Développement post-2015, s’est tenue du 2 au 4 novembre 2015 à Kinshasa, République Démocratique du Congo. Elle a fourni un forum pour explorer la politique, les cadres institutionnel et d'investissement nécessaires pour stimuler le développement équitable, inclusif et respectueux d’un environnement durable en Afrique.

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