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La propriété intellectuelle au centre du débat

La propriété intellectuelle au centre du débat

 

“Les systèmes nationaux de propriété intellectuelle, s’ils sont bien conçus, peuvent aider les pays africains à libérer le potentiel de créativité et d’innovation de leurs citoyens et ainsi stimuler la croissance économique”, déclare Francis Gurry, Directeur général de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Ce fut en marge de l'ouverture de la “Conférence ministérielle africaine 2015 sur la propriété intellectuelle pour une Afrique émergente” le 3 novembre 2015 à Dakar Sénégal. 50 ministres africains assistent à cette rencontre dont l'objectif est de démontrer que la propriété intellectuelle peut être un moteur de l’innovation et de la créativité aux fins du développement socioéconomique en Afrique.

En effet, "dans un environnement économique mondial hautement concurrentiel, la création, la gestion et la protection du savoir occupent une place centrale dans la création de richesses et offrent la possibilité d’être aux avant-postes dans ce domaine et facilitent l’intégration dans l’économie mondiale", souligne Ameenah Gurib Fakim, Présidente de la République de Maurice. Elle rajoute que l'Afrique doit absolument protéger ses droits de propriété intellectuelle, l'objectif étant de créer des économies du savoir durables qui tirent parti de la science, des technologies et de l’innovation. Parmi les solutions qu'elle a suggéré figurent l'élaboration des instruments qui devraient permettre de libérer des actifs qui sont propres à l'Afrique, mais aussi le renforcement du débat public, la coordination, l’intégration et l’implication de toutes les parties intéressées. Elle a aussi soulevé la nécessité de la création d'un fonds spécial pour permettre aux inventeurs africains de disposer les capitaux requis pour soutenir les nouvelles entreprises.

A Madagascar, il revient à l'Office malgache de la propriété industrielle (OMAPI) de jouer le rôle de promoteur de la créativité et de l'innovation dans la Grande Île. Il assure ainsi "l’administration de la propriété industrielle et la promotion de l’activité inventive à Madagascar". Toutefois, il n'existe encore de fonds destiné aux inventeurs et aux créateurs ce qui peut être un handicap étant donné que la grande majorité ne dispose pas des moyens pour développer leurs inventions eux-mêmes. Il n'est d'ailleurs pas rare que des inventions malgaches soient achetées et exploitées par des firmes étrangères et ne profitent pas au pays.

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