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Doing Business 2016 : Madagascar gagne deux places

Doing Business 2016 : Madagascar gagne deux places

 

Selon le rapport annuel Doing Business 2016 sur la facilité à faire des affaires du Groupe de la Banque Mondiale, les économies en voie de développement ont accéléré le rythme de leurs réformes au cours des 12 derniers mois, permettant aux entrepreneurs locaux de créer et de gérer une entreprise plus facilement. 85 pays en développement ont mis en œuvre 169 réformes facilitant l’environnement des affaires au cours de l’année passée, contre 154 réformes l'année précédente. Les économies à haut revenu ont effectué plus de 62 réformes, portant le total pour l'année écoulée à 231 réformes dans 122 économies à travers le monde.

Par région, l'Afrique subsaharienne représente environ 30% des améliorations en matière de réformes réglementaires et la moitié du top 10 des économies ayant le plus progressé dans le monde. De multiples réformes ont également été mises en œuvre en Côte d'Ivoire, à Madagascar, au Niger, au Togo et au Rwanda. L'économie la mieux classée de la région est l’Île Maurice, classée 32ème au niveau mondial.

Situé à la 164ème place, Madagascar a légèrement progressé en avançant de deux places. Des améliorations ont été constatées quant à la progression en transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs en minorité, le commerce transfrontalier, et le règlement d’insolvabilité. Le pays a connu une nette régression en matière de création d’entreprises et les paiements de taxes et d’impôts. Aucun changement concernant le raccordement à l’électricité dont Madagascar est toujours en queue de peloton en occupant la 188ème et avant dernière place.

Selon Rita Ramalho, manager du projet Doing Business, il est encourageant de voir autant d'économies, en particulier les pays à faible revenu et les états fragiles, entreprendre des réformes pour améliorer l'environnement des affaires pour les entrepreneurs locaux. Au fil du temps, cela peut entraîner des créations d'emplois, de la croissance économique et une plus grande prospérité pour les populations.

Des progrès grâce aux réformes

La majorité des nouvelles réformes de l’année qui s’est écoulée ont été conçues pour améliorer l'efficience de la réglementation, en réduisant le coût et la complexité, avec le plus grand nombre d'améliorations apportées dans le domaine de la création d'entreprise, qui mesure le temps nécessaire à l’obtention d’un permis pour créer une entreprise ainsi que les coûts de traitement qui y sont associés. Un total de 45 économies, dont 33 sont des économies en développement, a entrepris des réformes visant à faciliter, pour les entrepreneurs, la création d’une entreprise. Les efforts visant à renforcer les institutions et les cadres juridiques ont été moins fréquents, avec 66 réformes mises en œuvre dans 53 économies au cours de l'année écoulée. Le plus grand nombre de ces réformes a été réalisé dans le domaine de l'obtention de prêts, avec 32 améliorations, dont près de la moitié en Afrique Sub-saharienne.
D’après Augusto Lopez-Claros, directeur du Groupe des indicateurs mondiaux du Groupe de la Banque Mondiale, des travaux de recherches convaincants montrent comment l'efficience et la qualité de la réglementation des affaires vont de pair, en permettant la création d’entreprises plus compétitives et viables qui contribuent à la croissance des économies nationales. L'accent croissant porté sur la qualité de la réglementation, qui vient compléter l’axe de l'efficience, vise à clarifier la distinction entre les réglementations qui sont bien conçues et celles qui sont mal conçues, ce qui permet d'identifier plus facilement les réglementations qui permettent aux entreprises de prospérer et celles qui ont un effet inverse.

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