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L’agriculture, pêche et tourisme pénalisés

De secteurs importants pour l'économie affectés par des problèmes de politique commerciale. C'est le cas de l'agriculture, de la pêche et du tourisme. Cette conclusion a été tirée suite à des études sectorielles menées dans le cadre de l'Etude Diagnostique sur l'intégration du Commerce (EDIC). Pour le cas de l'agriculture par exemple, la faiblesse de la productivité reste flagrante et cela n'a guère augmenté au cours des dernières décennies. D'un autre côté, l'accès au financement et aux intrants agricoles restent limités et les obstacles administratifs sont importants, ce qui nuit à la compétitivité générale. Il a alors été recommandé que l'accès à la terre devrait être facilité. L'objectif est d'attirer de nouveaux investissements et des opérations plus efficaces. Il serait aussi important d'élargir l'accès à des meilleures semences et des engrais. Et évidemment revoir et simplifier les lois et réglementations du secteur agricole.
En ce qui concerne le secteur pêche, il a été indiqué que celui ci fait partie de ceux qui sont dynamiques mais l'Union Européenne devrait reconnaitre l'Autorité sanitaire halieutique (ASH) comme étant "l'autorité compétente". L'objectif étant de faciliter l'exportation vers les pays européens mais l'ASH devrait avoir toutes les ressources requises pour mener à bien ses missions et ce rôle revient au gouvernement. D'un autre côté, l'EDIC pointe du doigt les coûts de transport élevés et les liaisons aériennes limitées qui pénalisent ce secteur à forte valeur ajoutée. Et évidemment, comme beaucoup d'autres secteurs, l'absence des données sur les réserves constitue un vrai problème.
Et enfin, le tourisme! Un des secteurs qui pourraient booster Madagascar vers le développement économique. Comme il a toujours été évoqué par les touristes et les professionnels du tourisme, se rendre dans la Grande Île est très chère et les liaisons aériennes internes sont irrégulières et couteuses. Tous ces facteurs affectent la compétitivité de Madagascar qui est pourtant perçue comme étant une belle destination. L'amélioration du secteur aérien est ainsi de mise à travers la mise en œuvre des accords existants ou encore l'adoption de nouveaux accords bilatéraux avec des marchés à impact élevés. Le pays devrait aussi songer à remédier aux "pénuries de compétence" dans le secteur tourisme.
Selon l'EDIC, "régler ces problèmes pourrait contribuer à relancer ces secteurs et à créer des emplois".
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Judicaelle Saraléa
21/10/2015 16:37
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