A LA UNE

Les entraves au commerce à lever

Les entraves au commerce à lever

 

Incontournable. Madagascar a l'obligation de mener certaines réformes pour développer son commerce intérieur et extérieur. Ces réformes devraient permettre de supprimer les entraves existantes pour que les entreprises deviennent plus compétitives. Parmi les problèmes identifiés figurent le coût trop élevé de la transformation des intrants intermédiaires en produits finis, ainsi que celui du transport vers les marchés destinataires. Cette question de réduction des coûts de transport au niveau interne serait primordiale étant donné l'éloignement de Madagascar des marchés d'exportation. Ces recommandations ont été effectuées suite à l'Etude Diagnostique sur l'intégration du Commerce (EDIC) dont l'atelier de validation a lieu les 20 et 21 octobre 2015 à Antananarivo. Cette étude a bénéficié d'un financement estimé à 240 000 USD.

Le plus grand challenge pour Madagascar serait aujourd'hui d'arriver à la synergie des différentes politiques sectorielles. Soit les différents ministères devraient travailler de concert pour lever les différents obstacles identifiés et le Ministère du Commerce et de la consommation qui est le principal concerné pourrait jouer le rôle de coordinateur. L'existence de cette synergie devrait également permettre de stimuler la production. Plus de production ne pourrait qu'être bénéfique non seulement pour les consommateurs locaux mais également pour l'exportation. Et bien sûr la quantité devrait rimer avec la qualité et le respect des normes internationaux. Ce sera aussi un moyen de lever l'image péjorative de Madagascar qui est considéré comme étant "un pays d'échantillons". Et pour cause, "nous n'avons pas de visibilité. Les producteurs ne réagissent que lorsque le marché est réel et ils ont après du mal à satisfaire les commandes", explique le Ministre du Commerce et de la consommation, Henri Rabesahala.

Une raison parmi d'autres. En effet s'il a souvent été reproché aux exportateurs malgaches leur incapacité de reproduire en quantité les commandes effectuées avec la même qualité que les échantillons, il y a aussi le problème de livraison dans les temps. Dans tous les cas, cette EDIC et l'application des réformes devraient aider la Grande Île à redorer son blason et conquérir le marché international. Si la mise en place des réformes prend en général 5 à 10 ans, Coralie Gevers, la Country Manager de la Banque Mondiale à Madagascar ne manque pas de souligner que certaines mesures, comme l'accélération des procédures douanières, doit être menée le plus rapidement possible.

"Avec 80% du trafic entrant dans le port de Toamasina, l'amélioration des procédures de contrôle aux frontières devrait être une priorité absolue pour le gouvernement. En 2014, le délai moyen de dédouanement à Toamasina était de quatre jours ouvrables pour les marchandises à déclarer, auquel il faut ajouter de longs retards pouvant aller de 4 à 72 heures pour que les marchandises puissent sortir du port et prendre la direction de leur destination finale", rapporte l'EDIC.

Partager cet article sur :

»»» Les articles sur le Trésor public