A LA UNE
Alternative à la «plastification»

La mode de consommation produit toujours des quantités astronomiques de déchets plastiques auxquelles nous avons du mal à trouver des solutions durables. En effet, plus de 300 millions de tonnes de plastique infestent les océans, principalement emprisonnées dans les gyres océaniques. Depuis l’année dernière, des solutions ont été proposées par les scientifiques pour endiguer ce fléau. L’utilisation d’un champignon mangeur de plastique, le Pestalotiopsis microspora, a été présentée comme une alternative dans l’accélération du processus de décomposition. Il en est de même pour les vers qui pourraient également effectuer le travail.
L’étude a été réalisée de consort par des scientifiques de l’Université de Beihang à Pékin (Chine) et de l’Université de Standford (États-Unis). Ces derniers qualifient leur découverte de « révolutionnaire » et qu’il s’agit de « l’une des plus grandes percées de la science de l’environnement depuis ces dix dernières années ». L’étude publiée le 19 novembre 2014 dans la revue Environmental Science and Technology n’a absolument rien de farfelu.
Il semble que des vers de farine auraient la capacité de dévorer du polyéthylène, principale matière entrant dans la fabrication des sacs plastiques. Les recherches ont porté sur le ténébrion meunier, un coléoptère (communément appelé « ver de farine »), de son nom savant Tenebrio molitor. Les chercheurs ont donné à 100 larves du polyéthylène à manger. Ils se sont aperçus que ces vers étaient en capacité d’ingurgiter 34 à 39 mg par jour de ce plastique, soit l’équivalent d’un cachet de médicament.
Selon M. Wu, un scientifique faisant partie du groupe ayant mené l’étude, « être capable de trouver des insectes qui peuvent supprimer le plastique en toute sécurité est essentiel à la gestion de la pollution. D’autres insectes comme les cafards ont la capacité de consommer du plastique, mais ils n’ont pas montré de biodégradation ».
En effet, les larves de ténébrion meunier peuvent, selon les chercheurs, transformer le plastique en déchets biodégradables, et ce grâce à des micro-organismes présents dans leurs intestins. Si une telle initiative se mettait en marche à grande échelle, celle-ci pourrait à coup sûr révolutionner la manière de traiter nos déchets plastiques. Cependant, il existe un grand nombre de matières plastiques utilisées par l’homme et pour l’instant, seul le polyéthylène peut être consommé par les vers.
-
Rivolala RANDRIANARIFIDY
13/10/2015 15:56
Partager cet article sur :