A LA UNE

La démographie et le changement climatique au centre des débats

La démographie et le changement climatique au centre des débats

 

Les Assemblées annuelles 2015 de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire Internationale ont commencé ce 09 octobre 2015 à Lima, Pérou. Lors de cette session, les débats seront axés sur l’évolution majeure de la démographie mondiale et ses importantes répercussions sur la migration, la pauvreté et le développement. Il en est de même pour le changement climatique.

Lors de la conférence de presse d’ouverture, Jim Yong Kim, Président de la Banque Mondiale a mis en relief le double objectif du Groupe consistant à mettre fin à l’extrême pauvreté à l’horizon 2030 et à promouvoir une prospérité partagée au profit des 40% les plus pauvres de la population dans les pays en développement. Il a également souligné la possibilité de mettre fin à l’extrême pauvreté, mais la dernière ligne droite sera extrêmement difficile en raison de la lenteur de la croissance économique mondiale, de la fin de l’extraordinaire cycle des produits de base, de la perspective d’une hausse des taux d’intérêt et de la poursuite de la fuite des capitaux hors des pays émergents.

Concernant les effets de l’évolution de la démographie, le Rapport de suivi mondial publié par l’institution le 08 octobre 2015 a évoqué la poursuite des progrès accomplis nécessitant les efforts des pouvoirs publics qui surmontent une fracture démographique tendant à se creuser. Selon ce rapport, la moitié des êtres humains vivent dans des pays dont la population est relativement jeune et en pleine croissance, mais ils sont pauvres et n’ont qu’un accès limité à une éducation de qualité. L’autre moitié de l’humanité vit dans des pays dont la population décline, vieillit et part à la retraite ; ces pays sont le principal moteur de l’activité économique mondiale, mais leur croissance est menacée par la baisse des taux de natalité et la diminution de la population active.

Quant au changement climatique, le phénomène concerne toutes les nations et tous les êtres humains, mais ce sont les plus déshérités qui sont les plus durement touchés. Le monde doit réduire les émissions et investir dès maintenant dans le renforcement des capacités d’adaptation. Les pays devront afficher de véritables ambitions à la conférence de Paris en décembre. Il est essentiel que se manifeste une volonté politique en faveur de mesures immédiates. Il existe des moyens politiquement crédibles de consacrer 100 milliards USD par an au financement d’interventions climatiques en faveur des pays en développement d’ici à 2020. La concrétisation d’un tel engagement renforcerait la confiance nécessaire pour atteindre des objectifs crédibles en matière de réduction d’émissions.

Cependant, le Groupe de la Banque Mondiale est prêt à renforcer son aide pour répondre à la demande croissante des pays. Le monde doit agir dès aujourd’hui pour tarifer le carbone, éliminer les subventions aux combustibles fossiles, accroître l’accès aux énergies renouvelables, améliorer les rendements énergétiques, construire des villes plus propres avec une meilleure qualité de vie et investir dans une agriculture intelligente sur le plan climatique.

Partager cet article sur :

»»» Les articles sur le Trésor public