Extrême pauvreté: Situation préoccupante à Madagascar

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Extrême pauvreté: Situation préoccupante à Madagascar

L'extrême pauvreté est particulièrement préoccupante à Madagascar et en République Démocratique du Congo. Tel est le constat formulé dans le rapport de la Banque Mondiale sur l'extrême pauvreté mondial, publié le 4 octobre 2015 en prélude de l'Assemblée Générale FMI-Banque Mondiale, la semaine prochaine à Lima, au Pérou. En effet, selon le rapport, quelque 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté dans ces deux pays, un nouveau seuil international ramené à 1.90 USD par jour, pour tenir compte de l'inflation.

Si la tendance est, pourtant, à une nette baisse au niveau mondial, passant de près de 13% de la population mondial (données disponibles les plus récentes 2012) à 9.6% (prévisions pour 2015), pour la première fois, sous la barre des 10%, il est à constater que l'extrême pauvreté semble s'enraciner en Afrique subsaharienne, où elle frapperait encore 35.2% de la population actuellement, comptant près de la moitié des plus défavorisés du globe. "La concentration croissante de la pauvreté dans le monde en Afrique subsaharienne est extrêmement inquiétante (...) La région dans son ensemble n'arrive pas à suivre le rythme de réduction de la pauvreté du reste du monde», souligne la Banque Mondiale.

Des blocages importants demeurent

Pour atteindre l’objectif de mettre fin à la pauvreté d’ici 2030, objectif que s'est fixé l'institution, des blocages importants persistent. La Banque Mondiale de souligner que la pauvreté s'aggrave dans les pays en conflit, cas de la République Démocratique du Congo. "Il faut des approches reposant sur une croissance diversifiée offrant suffisamment d’opportunités rémunératrices mais aussi des investissements dans l’épanouissement des individus, à travers une meilleure couverture des services d’éducation, de santé et d’assainissement et une protection des populations pauvres et vulnérables contre les imprévus, comme le chômage, la faim, la maladie, la sécheresse et d’autres catastrophes. En améliorant le bien-être des plus démunis dans chaque pays, ces mesures contribueront aussi fortement à promouvoir une prospérité partagée", dixit Jim Yong Kim, président de la Banque Mondiale.

Un nouvel élan avec les ODD

"Ce recul annoncé de la pauvreté sous la barre des 10 % doit nous insuffler un nouveau dynamisme et nous aider à privilégier plus que jamais les stratégies à l’efficacité avérée pour mettre fin à l’extrême pauvreté", rajoute Jim Yong Kim, également avec l'adoption par les Nations Unies du 25 au 27 septembre 2015 de nouveaux Objectifs de Développement Durable (ODD), dont l'éradication de l'extrême pauvreté.