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La mer sérieusement menacée

La mer sérieusement menacée

 

Le nouveau rapport Planète Vivante Océans 2015 du Fonds mondial pour la nature (WWF) tire une fois de plus la sonnette d’alarme. Il met en garde sur la surexploitation des océans et le changement climatique qui menacent sérieusement la survie des espèces ainsi que la santé de la mer.

La surpêche pointée du doigt

En quatre décennies, ce phénomène anéantit plus de la moitié des stocks d’espèces marines, à savoir des mammifères, oiseaux, reptiles et poissons marins. Le rapport est basé sur le suivi régulier de 1 234 espèces marines. Sur cet éventail, les espèces essentielles à la consommation et destinées au commerce et à la subsistance ont décliné de 74% : c’est le cas du thon, du maquereau et de la bonite. Selon Marco Lambertini, Directeur général de WWF-International, « cette surpêche pourrait bien se terminer par l’épuisement d’une source alimentaire vitale pour les individus et par la disparition d’un moteur économique majeur. L’effondrement des écosystèmes océaniques est en mesure de déclencher une grave crise économique et de compromettre les résultats de la lutte que nous menons pour éradiquer la pauvreté et la malnutrition ».

Les récifs coralliens voués à disparaître

Par ailleurs, les récifs coralliens, les mangroves et les herbiers marins pourraient ainsi disparaître du globe d’ici 2050 sous l’effet du changement climatique. Or, un écosystème comme les récifs coralliens abritent plus de 25% de toutes les vies marines et profitent à 850 millions de personnes, à travers des services économiques, sociaux et culturels. A Madagascar, l’une des situations les plus alarmantes est celle du récif corallien de Toliara, le troisième plus long récif au monde et qui est devenu l’un des plus vulnérables au changement climatique.

Une tendance à inverser

Le rapport précise également que tout n’est pas perdu. L’océan est une ressource renouvelable capable de répondre aux besoins de toutes les générations futures, mais à une condition : si les pressions auxquelles il est exposé sont efficacement atténuées. Si les limites sont respectées, l’océan contribuera pleinement à la sécurité alimentaire, aux moyens d’existence et aux économies. Ainsi, la préservation et la reconstruction du capital naturel marin, la consommation rationnelle et raisonnable et la priorisation d’un usage durable des ressources océaniques sont vivement recommandées.

Chaque dollar investi pour créer des zones marines protégées pourrait tripler les avantages à travers la création d’emplois, la protection du littoral, et la pêche. La protection soutenue des habitats essentiels pourrait générer des bénéfices de 490 à 920 milliards USD, entre 2015 et 2050.

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