A LA UNE

2 milliards de bénéficiaires

2 milliards de bénéficiaires

 

Depuis une décennie, grâce à l’élargissement de la couverture maladie, les populations les plus vulnérables ont eu accès à une meilleure situation sanitaire. En même temps, l’inégalité est considérablement réduite, quant à l’accès aux services de santé. Actuellement, 24 pays ont déjà mis en place la couverture sanitaire universelle. Un rapport intitulé Going Universal: How 24 countries are implementing universal health coverage reforms from the bottom up a été présenté lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies le 25 septembre 2015.

La couverture maladie est cruciale

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Groupe de la Banque Mondiale, 400 millions d’individus n’ont toujours pas accès aux services de santé essentiels. 6% des habitants des pays à revenu faible ou intermédiaire basculent ou s’enfoncent dans l’extrême pauvreté parce qu’ils doivent payer eux-mêmes leurs soins. Le rapport est ainsi focalisé sur les mesures prises par les 24 pays étudiés* afin de s’attaquer à cinq grandes priorités : offrir une couverture, étoffer les prestations, gérer les ressources financières, améliorer l’offre de soins et renforcer la reddition de comptes.

Les inégalités sont résorbées

Selon ce rapport, les dispositifs mis en place dans ces 24 pays ont porté leurs fruits. Ils couvrent au total plus de 2 milliards de personnes. Ainsi, des transformations profondes ont été constatées quant au fonctionnement des systèmes de santé. Chacun de ces programmes vise à résorber des inégalités profondément enracinées en remédiant au déficit de financement et de couverture dont pâtissent les pauvres. Par ailleurs, le rapport montre que la couverture santé universelle nécessite à la fois d’investir davantage et de réorienter les dépenses afin que des ressources supplémentaires soient allouées au profit des pauvres et sans nuire à la pérennité budgétaire.

Des réformes sont nécessaires

Les auteurs du rapport ont analysé chaque cas en recueillant systématiquement des données qui leur ont permis de comprendre en détail comment tous ces pays ont entrepris de réformer leur système de santé dans l’optique d’une couverture universelle. Selon les recommandations de l’OMS et du Groupe de la Banque Mondiale, les pays qui s’efforcent de parvenir à la couverture sanitaire universelle doivent se fixer pour objectif de faire accéder au minimum 80% de leur population aux services de santé essentiels, et de faire en sorte que chacun, où qu’il se trouve, soit protégé contre des dépenses de santé catastrophiques et synonymes d’appauvrissement. Selon Tim Evans, directeur principal du pôle Santé, Nutrition et Population du Groupe de la Banque Mondiale, « La couverture sanitaire universelle a un triple effet bénéfique : elle améliore l’état de santé de la population, elle réduit la pauvreté et elle contribue à la croissance économique. À l’heure où la communauté internationale s’emploie à déterminer comment atteindre les nouveaux Objectifs de développement durable, on peut s’appuyer sur ces travaux pour passer à l’action et veiller à ce que les pauvres du monde entier ne soient plus laissés sur le bord du chemin».

* Les pays étudiés sont l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Chine, la Colombie, le Costa Rica, l’Éthiopie, la Géorgie, le Ghana, le Guatemala, l’Inde, l’Indonésie, la Jamaïque, le Kenya, la République kirghize, le Mexique, le Nigéria, le Pérou, les Philippines, la Thaïlande, la Tunisie, la Turquie et le Viet Nam.

Partager cet article sur :

»»» Les articles sur le Trésor public