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Inclusion financière : Des lacunes subsistent

Inclusion financière : Des lacunes subsistent

 

Malgré la progression de l’inclusion financière au niveau mondial, d’énormes lacunes ont été observées par les spécialistes. D’après les études effectuées sur la dimension macro-économique de l’inclusion financière à partir d’un jeu complet de données mondiales tirées de l’enquête sur l’accès à la finance (Financial Access Survey), de Global Findex et d’autres nouvelles sources, une inclusion financière plus vaste produit des avantages économiques tangibles, comme par exemple une plus forte croissance du PIB.

Le pourcentage d’adultes disposant d’un compte bancaire a augmenté de 50% à environ 60% entre 2011 et 2014 dans le monde. Cependant, quelque deux milliards d’adultes ne sont toujours pas « bancarisés ». Qui plus est, près de 40% des adultes bancarisés n’utilisent pas leurs comptes dans la pratique pour effectuer des dépôts ou des retraits.

Ces tendances continuent de masquer de grandes disparités entre pays, régions, groupes de population ou types d’entreprises. L’inclusion est certes élevée dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), où le taux de bancarisation dépasse 90 %, mais elle est nettement plus faible dans les pays en développement, où le taux n’est que de 54%, et notamment en Asie du Sud et au Moyen-Orient.

À l’échelle mondiale, les hommes ont 5% de plus de chances d’avoir un compte bancaire que les femmes. Dans les pays en développement le chiffre grimpe à 9%. Les données tirées d’enquêtes font également apparaître que les petites entreprises risquent de souffrir de contraintes de crédit plus que les grandes entreprises, l’écart étant de quelque dix points de pourcentage.

Les nouvelles données présentées mettent en évidence que l’écart entre les genres est encore plus marqué dans la direction et la supervision bancaire que dans l’utilisation des services financiers. Moins de 20% des sièges de conseil d’administration et moins de 2% des postes de direction générale sont occupés par des femmes. La part des femmes dans les conseils de supervision bancaire est également faible, de l’ordre de 17% en moyenne.

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