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La Fed n’augmente pas ses taux
« Les récents développements économiques et financiers mondiaux peuvent refréner l’activité et sont susceptibles d’exercer à court terme davantage de pression à la baisse sur l’inflation », communique la Reserve Fédérale Américaine connu sous le sigle Fed à l'issue de sa réunion de deux jours qui a eu lieu le 16 et 17 septembre 2015. C'est ainsi l'une des raisons qui poussé la Fed à ne pas augmenter ses taux directeurs et les maintenir encore au plus bas (0,25%).
Cette décision de la Banque Centrale des Etats-Unis démontre à quel point la situation économique mondiale actuelle est inquiétante, notamment avec le ralentissement de la conjoncture en Chine, la récession au Brésil et en Russie et la nervosité des marchés financiers. D'après Joseph Lake, économiste au cabinet d’analyse The Economist Intelligence Unit, rapporté par Le Monde, « une légère augmentation des taux d’intérêt de la Fed n’aurait pas fait dérailler la reprise américaine. Mais cela aurait conduit à une fuite des capitaux dans les marchés émergents, les investisseurs étant à la recherche de rendements meilleurs et plus sûrs aux Etats-Unis. Cela aurait mis la pression sur ces pays pour qu’ils augmentent leurs taux directeurs, freinant leur demande intérieure au plus mauvais moment. »
La Fed s'est ainsi inquiétée du choc qu'aurait eu sa décision dans le monde de la finance et cette décision a été accueillie en générale d'une manière positive. Plus précisément, l'augmentation des taux de la Fed aurait provoqué une hausse de la valeur du billet vert et une dépréciation des devises des pays émergents.
Mais elle a également tenu compte du contexte interne aux Etats-Unis. D'après le site liberation.fr, son inflation reste en effet trop faible pour parler de surchauffe économique et "quant à une pression sur les salaires provoquée par un quasi plein-emploi, personne n’en voit la moindre trace. Sans compter le prix de l’énergie qui n’en finit pas de chuter". Dans tous les cas, la prudence de la Fed renforce le pessimisme quant à la reprise économique mondiale.
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Judicaelle Saraléa
18/09/2015 15:40
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