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L’espoir d’une croissance accélérée anéanti

L’espoir d’une croissance accélérée anéanti

 

La relance économique ne sera pas pour cette année. Cette conclusion peut être tirée, suite au rapport publié par la Banque Mondiale sur "l'évolution économique récente" à Madagascar. En effet, le bilan économique durant le premier semestre ne correspond pas à la prévision fixée au début de l'année 2015. La croissance de 5% ne sera donc pas atteinte. Et pour cause, la Grande Île n'a pas été épargnée par le ralentissement économique constaté au niveau mondial où le taux de croissance a été réduit de -0,2% par rapport aux projections du mois de janvier.

Et le contexte national n'a fait qu'aggraver les conséquences de ce ralentissement global sur l'économie malgache. Déjà au début de l'année, Madagascar a été fortement frappé par une intempérie qui a engendré d'importants ravages et qui a coûté très cher au pays. Selon la Banque Mondiale, "Le passage des cyclones en début d’année a endommagé des surfaces agricoles estimées à 120 000 ha et de nombreuses infrastructures. Le coût de ces dégâts est évalué à USD 119 millions". Or "le non-approvisionnement du fonds de contingence pour faire face aux catastrophes limite la capacité de réponse du gouvernement pour leur restauration", dénonce cette institution de Bretton Woods. Face à ces situations, des mesures devaient être prises mais "les discordes entre les pouvoirs exécutifs et législatifs retardent la mise en œuvre des politiques publiques, entre autres, l’éventuelle adoption de la Loi de Finances Rectificative pour 2015", rapporte toujours la Banque Mondiale.

D'un autre côté, Madagascar a aussi subi la crise minière mondiale. Le nickel étant son premier produit d'exportation, elle a enregistré une baisse de valeur de ses exportations de 1% même si le volume d'exportation a connu une augmentation de 23,5% entre le deuxième semestre 2014 et le premier semestre 2015. Les crises rencontrées auprès des sociétés à participation de l'Etat à savoir la Jirama et Air Madagascar n'ont fait que renforcer tous ces problèmes.

Face à tout cela, il est dans l'intérêt de Madagascar de trouver rapidement des solutions, étant donné la situation dans laquelle elle se trouve. Certes les réformes engagées pour l'élargissement des recettes fiscales commencent peu à peu à porter leurs fruits, mais ça reste insuffisant. Le gouvernement devrait aussi songer à apporter des solutions rapides étant donné la régression tant au niveau économique que social et surtout les pouvoirs exécutifs et législatifs devraient trouver un terrain d'attente si le pays veut avancer.

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