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Stratégie de communication de la microfinance rurale

Stratégie de communication de la microfinance rurale

 

Atelier d’information et d’échanges

Le 04 septembre 2015 s’est tenu à la salle de conférence du ministère de l’Economie et de la Planification (MEP) un atelier d’information et d’échanges sur la Stratégie de Communication de la MicroFinance Rurale (SCMFR). Un atelier parrainé par le ministère de l’Agriculture et le ministère des Finances et du Budget à travers la Direction Générale du Trésor (DGT).

Après un aperçu de l’historique du démarrage de la microfinance à Madagascar ; un tour d’horizon sur les différentes stratégies nationales, à savoir la Stratégie Nationale de la MicroFinance (SNMF) 2004-2009, la SNMF 2008-2012, l’avènement du mobile banking et, la Stratégie Nationale de la Finance Inclusive (SNFI) 2012-2017 ; un exposé sur l’inclusion financière à Madagascar, le processus Making Access to financial services Possible (MAP) et l’Enquête FinScope, les participants se sont penchés sur la mise en œuvre de la SCMFR. A cet effet, un rappel du cadrage de la SCMFR a été fait. Au départ, en effet, la SCMFR a été cadrée par deux principaux documents, dont la SNMF 2008-2012 et la Stratégie Nationale du Financement Rural. Mais actuellement, les documents de cadrage sont la SNFI, les Objectifs nationaux sur le financement rural (PMO, PSAEP) et, enfin, les Directives internationales dont les Objectifs de Développement Durable (ODD).

La MicroFinance Rurale (MFR) et sa stratégie de communication (SCMFR)

La MFR est essentiellement une activité de collecte d’épargne, mais également un financement de nombreux crédits de faibles montants. Les bénéficiaires étant la « population relativement pauvre, généralement exclue du système bancaire classique ». Ainsi, l’action de la MFR est de faciliter l’accès des petits groupes de populations économiquement et financièrement vulnérables aux services financiers de proximité et adaptés à la taille de leurs activités. Le but étant d’atténuer les inégalités de développement par le biais de l’incitation de ces groupes de personnes à la production et à l’accroissement de leur productivité ; mais également à travers la lutte contre la thésaurisation.

La SCMFR, quant à elle, a comme objectif la contribution à l’augmentation du taux de pénétration de la MFR de 5% à 10% en quatre ans sur tout le territoire national. Plus spécifiquement, elle se veut être un outil de plaidoyer sur les conditions de prêt et l’extension géographique autant que la promotion de produits financiers, mais également une communication orientée vers les paysans. En tant que plaidoyer sur l’adaptation des produits et l’extension géographique, la SCMFR se propose de catalyser le dialogue entre les Institutions de MicroFinance (IMF) et les décideurs publics, et d’encourager l’adaptation des produits et l’extension géographique des IMF. Une adaptation qui passe par la vulgarisation des produits financiers locaux adaptés, l’optimalisation du choix des produits de la population rurale et, par l’élargissement du partenariat public-privé dans la promotion de la MFR.

Education financière

La promotion de la culture d’épargne et de crédit auprès de la population rurale n’est pas en reste. En effet, les participants de l’atelier sont persuadés de la nécessité de convaincre les paysans sur l’importance de la microfinance dans leur développement. Pour y parvenir, il faudra, selon toujours ces participants, lever les appréhensions des paysans autour de l’épargne et du crédit, en les familiarisant aux pratiques d’épargne et de crédit.

Aussi, pour briser cette réticence, la mise en œuvre de la SCMFR doit-elle mettre l’accent sur l’implication des porteurs d’enjeu, lesquels sont à même d’influencer l’opinion de la population cible. Les porteurs d’enjeu étant les paysans leaders, les IMF, les autorités locales, les agents locaux de l’administration, les fournisseurs, le secteur privé, les prestataires, les ONG et autres. Les promoteurs de la SCMFR ont ainsi proposé plusieurs axes de communication pour ces porteurs d’enjeu leur permettant d’atteindre des objectifs bien spécifiques et véhiculer des messages clés.

Mise à l’échelle

L’atelier s’est ensuite focalisé sur les différentes phases de mise à l’échelle de la stratégie SCMFR. Ainsi, les zones d’intervention, à titre de phase pilote, ont été les régions Analamanga et Itasy en 2013. En 2014, une mise à l’échelle de la SCMFR a été effectuée vers les Régions Sofia et Vatovavy Fitovinany. Pour l’année 2015, la mise à l’échelle continue dans les Régions Boeny et Bongolava. Les participants ont ainsi pu avoir un aperçu des résultats de la mise à l’échelle des deux premières années dans chaque zone d’intervention et appréhender les indicateurs de suivi ainsi que les contraintes de cette mise à l’échelle. Des défis restent à relever, et le plan d’action est clair pour faire face auxdits défis. Le résultat final attendu reste le même pour tous : vaincre, sinon réduire la pauvreté.

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